Open Compute, le projet d’Open hardware initié par Facebook en avril dernier, séduit les communautés gravitant autour du datacenter et a décidé de se structurer autour d’une fondation.


L’Open Hardware symboliserait-il la prochaine l’évolution du datacenter ? C’est une des questions que l’on peut se poser face à la montée en puissance del’Open Compute Project, observée ces dernières semaines. Ce projet, né des mains expertes de Facebook en matière de centres de calcul en avril dernier, vise à rendre publiques les méthodes de conception et de développement du datacenter du réseau social localisé dans l’état de l’Oregon, ainsi que les spécifications et le design des serveurs qui animent cette même infrastructure. Bref, un ouverture sur les rouages techniques qui motorisent le réseau social n°1 et ses quelque 800 millions de membres recensés.

Si, depuis son inauguration, l’Open Compute Project a déjà perdu l’un de ses initiateurs, l’initiative a semble-t-il accroché la communauté, ainsi que l’ensemble de l’éco-système du datacenter, du matériel au logiciel, et des fournisseurs aux utilisateurs. Régi depuis début novembre par une fondation – bâtie sur le modèle de gouvernance de l’Apache Fondation -, The Open Compute Project Foundation, le projet est désormais structuré autour d’une large communauté. Au sein du board siègent Andreas Bechtolsheim, fondateur d’Arista Networks et ex concepteur en chef du hardware chez Sun, Frank Frankovsky, directeur des opérations techniques chez Facebook, Mark Roenigk COO chez RackSpace, Jason Waxma, directeur général de la division Data Center d’Intel, et enfin – un point important – Don Duet, vice président des technologies de l’information chez Goldman Sachs, l’une des plus importantes banques d’investissement au monde.

 

Ce dernier, en siégeant au conseil d’administration d’une fondation essentiellement composée de fournisseurs de technologies, vient donner une assise stable au projet. D’autant que cette proximité avec les utilisateurs de datacenter avait été initiée fin septembre, avec un rapprochement de l’Open Compute Project de l’Open Data Center Alliance (ODCA), un autre consortium qui fédère également l’éco-système datacenter. On y retrouve surtout des consommateurs de centres de calcul au sein de leur comité de pilotage, comme BMW, Deutsche Bank, JPMorgan Chase, Lockheed Martin et Marriott International.

En se structurant davantage, le projet Open Compute compte également multiplier les thématiques et créer des groupes de travail pour diversifier la portée du projet. Selon Pete Bratach, un membre d’OCP, des travaux seront menés autour du stockage, de la gestion du hardware mais également des entrées/sorties dans les environnements virtualisés.

Red Hat suit le mouvement


Absent du board, Red Hat a lui aussi décidé de prendre le train d’Open Compute. Fin octobre, l’éditeur Open Source a annoncé certifier les configurations émanant du projet Facebook – qui en compte aujourd’hui deux, une reposant sur Intel, l’autre sur AMD – pour ses systèmes, y compris Red Hat Enterprise Linux. Une façon pour lui de soutenir sa stratégie Open Source et favoriser l’innovation. Un argument repris également par Rackspace, le concepteur du projet d’infrastructure Cloud Open Source OpenStack – en collaboration avec la Nasa- qui siège désormais au board d’Open Compute.

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