Confronté à un ralentissement de ses activités historiques comme les commutateurs et routeurs où il est concurrencé par des acteurs comme Juniper Networks ou Huawei, Cisco tente depuis plusieurs années de se reconvertir dans des activités à plus forte croissance. Mais cette reconversion est encore loin de porter tous ses fruits. Au 29 octobre, date de clôture du premier trimestre de son exercice décalé, l’équipementier a enregistré un chiffre d’affaires, certes au dessus des prévisions des analystes mais malgré tout en retrait sur un an de 2,6%, à 12,35 milliards de dollars. Le bénéfice net recule quand à lui de 4,4% à 2,32 milliards de dollars. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action est de 61 cents, soit 2 cents de mieux que les prévisions de Wall Street. En termes GAAP, il s’établit à 46 cents.

Si l’on ausculte les activités, on s’aperçoit que les ventes de commutateurs et routeurs ont baissé de 7% à 3,72 milliards de dollars. De même le chiffre d’affaires de l’activité sans fil a reculé de 2% à 632 millions de dollars. En revanche, les revenus provenant de la sécurité ont progressé de 11% à 540 millions de dollars.

Pour le trimestre en cours, la firme de San Jose table sur un chiffre d’affaires en baisse annuelle de 2 à 4% et sur un bénéfice par action non-GAAP de 55 à 57 cents, ce qui est en dessous du consensus Reuters qui s’attendait à 59 cents. L’action Cisco a donc chuté de plus de 4% dans les échanges après bourse.

Le CEO de Cisco a malgré tout estimé qu’il s’agissait d’un bon trimestre dans un contexte mondial difficile, la société s’étant bien comportée dans ses ses secteurs prioritaires (sécurité, cloud, IoT).

Au cours d’une conférence téléphonique avec des analystes, Chuck Robbins a également commenté l’élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis. « Le président élu semble très porté sur le business et est très soucieux de diriger l’économie américaine. » Cisco, comme beaucoup de grandes entreprises américaines espèrent que la future administration va fortement baisser les impôts en cas de rapatriement des bénéfices accumulés à l’étranger rappelle Reuters qui assistait à la conférence. Cisco disposait au 29 octobre de 71 milliards de dollars en numéraire et investissements, dont à peine 10,4 milliards de dollars hébergés aux Etats-Unis.

Rappelons que l’équipementier avait annoncé fin août le départ de 5.50 collaborateurs pour la fin du premier trimestre. Les comptes de la période font ainsi état d’une charge de restructuration de 411 millions de dollars.