Fin avril, Bloomberg laissait entendre qu’un candidat sérieux avait fait une offre pour acquérir Salesforce. Cette nouvelle faisait bondir le titre dont la valorisation atteignait aussitôt 49 milliards de dollars.
Les noms d’Oracle, SAP, Amazon, IBM, Apple ou encore Microsoft étaient cités pour désigner le mystérieux candidat.
Un nom se détachait quelques jours après, celui de l’éditeur de Redmond. Toujours selon Bloomberg, qui s’appuyait sur ces sources considérées comme bieninformées, Microsoft s’intéressait au dossier mais n’avait pas réellement engagé de discussions.
Il semble au contraire que des négociations ont bel et bien eu lieu entre Marc Benioff et Satya Nadella, les deux hommes partageant d’ailleurs la même vision du cloud. C’est du moins ce qu’affirme CNBC cette fois, qui fournit des détails sur le projet qui a finalement capoté.
Selon le site d’informations économiques, Microsoft aurait proposé 55 milliards de dollars pour racheter le spécialiste du CRM, Marc Benioff exigeant de son côté 70 milliards de dollars.
Le deal proposé par Satya Nadella prévoyait notamment l’échange des 5,7% du capital détenu par le patron de Salesforce contre des actions Microsoft. Marc Benioff se voyait par ailleurs offrir un rôle exécutif de premier plan à Redmond. Les autres actionnaires de Salesforce auraient quant à eux été payés en numéraire par Microsoft qui n’aurait eu qu’à puiser dans son trésor de guerre estimé à 95 milliards de dollars.
Microsoft intéressé par BlackBerry ?
Une autre rumeur concernant l’éditeur refait surface en ce moment, celle concernant son intérêt pour BlackBerry. Si l’on en croit PC Tablet, qui affirme lui aussi détenir ses informations de sources bien informées, Microsoft s’intéresserait tout particulièrement au portefeuille de brevets détenus par le Canadien et discuterait actuellement avec des sociétés d’investissement. Le site n’en dit pas plus, sinon que des Chinois, soucieux de renforcer leur présence aux Etats-Unis et en Europe, s’intéresseraient également au dossier : Huawei, Lenovo et Xiaomi.
Que BlackBerry soit une proie facile pour des entreprises s’intéressant à la mobilité n’a rien d’étonnant. La firme de Waterloo peine en effet à retrouver des couleurs, malgré un timide retour à la profitabilité constaté fin février.
Le CEO, John Chen, vient ainsi d’annoncer de nouveaux licenciements rapporte TheRegister. « Notre intention est de réalouer des ressources là ou nous pouvons espérer de la croissance afin de renouer avec la profitabilité durable de l’ensemble de nos activités. C’est pourquoi nous avons décidé de consolider nos business des terminaux, des logiciels, du hardware et des applications, ce qui impactera un certain nombre d’employés dans le monde « , a déclaré le dirigeant.
Il n’a toutefois pas indiqué l’étendue de ce nouveau plan social.
BlackBerry employait fin février 6.225 collaborateurs à plein temps. On est bien loin des 16.000 salariés que comptait l’entreprise en 2012 à la veille des premiers licenciements.