L’éditeur a connu une année difficile qui s’est traduite par le départ de 3.000 personnes et des résultats en baisse, bien que positifs. Toutefois la reprise, amorcée au 4ème trimestre, semble se confirmer.


 

Pascal Rialland – qui va rejoindre Omer Telecom au mois de mars – a livré les résultats de SAP. L’éditeur n’échappe pas à la crise. On se rappellera d’ailleurs que la société a connu en 2009 le premier plan social de son histoire, qui a vu le départ de 3.000 collaborateurs Le chiffre d’affaires (non-Gaap) atteint 10,68 milliards d’euros, ce qui signifie un recul de 9% à taux de change constant. Les ventes de logiciels fléchissent de près de 28% tandis que les services reculent de 5%. Le résultat opérationnel baisse quant à lui de plus de 10% et atteint 2 milliards d’euros.

La situation semble toutefois se rétablir au 4ème trimestre puisque la chute des ventes de licences n’atteint plus que 15%, certains pays connaissant au contraire une progression, notamment le Royaume-Uni ou les États-Unis « Les zones géographiques qui ont plongé les premières sont celles qui redémarreront le plus vite », a ainsi commenté Pascal Riallan.

Ce dernier a également présenté les résultats de la filiale française. Celle-ci a généré 468 millions d’euros de chiffre d’affaires, soit une baisse de 10%, légèrement supérieure à celle du groupe. Les ventes de licences pâtissent également de la situation économique avec un recul de 5%. Recul attribué notamment à la perte d’un gros appel d’offres (ONP).

En revanche les marchés de la finance (+45%) et de la distribution (+65%) connaissent des bonds spectaculaires. Celui des PME est quant à lui en hausse de 15%, grâce notamment à l’activité des revendeurs qui s’arrogent 15% de ce secteur très courtisé.

Deux autres évènements ont également marqué l’année dans l’Hexagone : l’intégration de BO et la fronde des utilisateurs contre les nouveaux contrats de maintenance. Il semble que le premier dossier soit totalement bouclé sur le plan opérationnel depuis l’été. Sur le second, SAP s’est finalement résolu à ne pas imposer de migration vers l’offre Enterprise Support.

Pascal Rialland est confiant dans l’avenir. Il estime que les PGI pour PME et les offres périphériques pour grandes entreprises permettront à la filiale française de prendre part à la croissance du groupe qui devrait s’amorcer au second semestre.