Parti de 12,6 M€ de chiffre d’affaires en 2009, l’intégrateur nîmois va atteindre 30 M€ cette année et vise 50 M€ rapidement. Une croissance fondée sur le cloud et les services.


Qui a dit que l’adoption du cloud était plus difficile et lente que prévu ? Pour l’intégrateur nîmois Groupe RDI, c’est tout l’inverse. En deux ans, sont chiffre d’affaires a littéralement bondi passant de 12,6 millions d’euros en 2009 à 30 M€ attendus cette année. Une accélération de ses revenus liée pour l’essentiel au succès de ses offres cloud.

Le cloud ça fait déjà plusieurs années que la société investit dessus. Elle a commencé par se constituer une expertise en virtualisation et en consolidation de systèmes d’information. Puis, elle a bâti pour le compte de quelques grands clients (grosses collectivités et comptes nationaux) un bouquet applicatif autour des solutions Microsoft (SharePoint) et Sage (lignes 100, 1000, RH, paye…) qu’elle leur propose en mode locatif.

Une plate-forme Saas que RDI est actuellement en train d’industrialiser pour l’ouvrir à l’ensemble de son portefeuille clients (pour l’essentiel de PME de quelques dizaines à plusieurs centaines de postes). Une démarche nouvelle pour les PME mais qui suscite beaucoup d’intérêt de leur part. « Je ne m’attendais à ce que le marché soit aussi réceptif », se réjouit Jean-Pierre Virsolvy, président de RDI. Celui-ci estime que la consommation à la demande représente d’ores et déjà environ 20% du chiffre d’affaires.

Bien-sûr, cette marche forcée vers le cloud nécessite d’importants investissements. RDI a ainsi englouti 1,5 M€ au cours des douze derniers mois et prévoit d’en dépenser autant en 2012 et 2013. Et encore s’agit-il d’investissements hors ressources humaines. Car, sur ce plan-ci aussi, la société est en pleine accélération. Elle est ainsi passée d’un effectif moyen de 63 personnes sur l’exercice 2009 à 135 aujourd’hui. Avec les embauches en cours et celles déjà programmées, l’effectif devrait approcher les 170 collaborateurs au tournant de l’année 2011.

Pour autant, la stratégie de l’intégrateur ne se résume pas à sa stratégie cloud. Il continue de réaliser en parallèle beaucoup de projets d’infrastructures : consolidation de serveurs, déploiements de clouds privé, etc. En revanche, l’activité historique de revente détachée des projets a quasiment disparu, progressivement remplacée par les services.

Cette accélération du chiffre d’affaires résulte d’une volonté de grossir. « Aujourd’hui, on assiste à une course à la part de marché et à la taille. Pour continuer à exister dans notre métier, il fallait passer à une autre taille d’entreprise », poursuit Jean-Pierre Virsolvy, qui dit viser rapidement le seuil des 50 M€ de chiffre d’affaires.

D’où ce plan de croissance sur le cloud. Un plan entièrement financé sur fonds propres et dette bancaire, soit dit en passant. « Le modèle présente l’avantage de générer une forte proportion de récurrent et répond aux attentes des entreprises soucieuses de ne pas puiser dans leur trésorerie ces temps économiquement troublés ».