Depuis le mois de février, les nouvelles souscriptions de produits cloud Microsoft en France transitent majoritairement via son programme Cloud Service Provider. Une petite révolution pour Microsoft qui ne s’attendait pas à un décollage aussi rapide d’un programme qui n’est pourtant pleinement ouvert aux partenaires que depuis le 1er juillet dernier. Pour rappel, ce programme permet aux partenaires de maîtriser la relation commerciale de A à Z, y compris le provisionnement, l’administration, le support et la facturation des services. Réservé au départ à son offre Office 365, ce programme s’est progressivement ouvert à un large pan de son offre cloud, notamment à son CRM et à Azure.

« Ce programme est celui qui correspond le mieux au mode de consommation attendu par les clients finaux et donc par les partenaires en raison de son modèle de licence à l’utilisateur et au mois », constate Jérôme Trédan, directeur des ventes et du marketing PME de Microsoft France. Un modèle qui permet une facturation a posteriori en fonction de la consommation effective contrairement au modèle Advisor qui prévalait jusque-là et qui impliquait un prépaiement sur une périodicité annuelle.

En l’espace de trois mois, quelque 450 partenaires se sont engagés en mode CSP, majoritairement en indirect – via un grossiste – la labellisation CSP direct étant très difficile à obtenir. La difficulté pour bénéficier d’un contrat CSP direct vient essentiellement des prérequis en matière de facturation et de support technique. Microsoft exige ainsi du partenaire qu’il assure un support en 24/7. À ce jour, seule une vingtaine de partenaires CSP a contractualisé en direct, parmi lesquels Inmac WStore, Projetlys, OVH, Fiducial, Cegid, Be-Cloud, ABC Systèmes, Cheops Technology… Côté CSP indirect, sont reconnus les grossistes Ingram Micro, Also et Tech Data, mais également Crayon Software, Insight et Sewan.

Le principal partenaire CSP direct en France est Cegid, avec quelque 3.000 souscriptions de nouveaux utilisateurs chaque mois.

À noter que le cloud représente désormais plus de la moitié du revenu total de la division PME de Microsoft France (contre 35% pour l’exercice fiscal clos en juin dernier) et que Microsoft prense atteindre le cap des 4.000 partenaires engagés sur son offre cloud d’ici à fin juin (contre 3.000 il y a un an).