Sur les 18 nouvelles firmes cotées en bourse dans les deux dernières semaines, celles des communications ont fait le plein. Première d’entre elles, MobileIron, spécialiste de la gestion de flottes de mobiles.
La roulette de Wall Street est repartie de plus belle. 18 firmes auront étés cotées en bourse en moins de deux semaines. Cette fenêtre de lancement a été un feu d’artifice boursier comme l’on n’en avait pas connu depuis des lustres, en fait depuis la bulle internet.
Par exemple, la firme californienne de Mountain View, , MobileIron, un éditeur spécialisé dans la gestion des mobiles, a engrangé 100 millions de dollars en quelques heures lors de sa première offre publique sur le Nasdaq, atteignant une valorisation de 600 millions de dollars en une seule journée.
Crée en 2007, la firme, même si elle n’était pas une inconnue, en lançant un gros lot de 11 millions d’actions, précisément 11.111.111 actions à 8 dollars, paraissait avoir les yeux beaucoup plus gros que le ventre. A l’introduction, hier matin, beaucoup de traders regardaient, sceptiques, les lumières de son nouveau sigle symbolique : MOBL . La cote a atteint la marque miraculeuse des 11,02 dollars soit plus de 20% au-dessus d’une valeur de lancement.
Il faut dire que le terrain a bien été préparé par Vmware, qui rappelons le, a racheté AirWatch pour 1,54 milliards de dollars au début de cette année, la plus importante acquisition de l’histoire de la firme de Palo Alto. On attend aussi dans ce secteur, la cotation prochaine de Good Technology, un autre concurrent du marché de la gestion des tablettes et des smartphones. Ce marché est en plein effervescence depuis que ces nouveaux ordinateurs ont commencé à dépasser les ventes de pc et portables.
ARISTA sixième capitalisation d’entrée de jeu dans les réseaux d’entreprises
Mais l’offre la plus attendue de la Silicon Valley, introduite la semaine passée s’appelle Arista Networks. « Le meilleur » fabricant de commutateurs Ethernet selon les publicités, du moins celui qui a le plus innové depuis les neuf dernières années a déjà convaincu des milliers d’acheteurs avec un chiffre d’affaires respectable de 361 millions de dollars.
On parle même d’un nouveau Cisco, cette firme étant dirigée par Andy Bechtolsheim, l’homme qui avait la responsabilité des switchs Catalyst, le vrai fonds de commerce de Cisco, à la suite de la vente de sa firme Granite, au numéro un des réseaux. Connu pour avoir créé Sun Microsystems avec entre autres Ken Kuda, son partenaire chez Arista, Bechtolsheim s’était toujours montré peu enclin à emprunter pour sa firme.
Celui-ci avec Kuda étaient déjà milliardaires à la suite de différentes reventes de firmes dans le passé et ne voulaient plus dépendre des « Ventures Capitalist », souvent enthousiastes aux premiers tours de tables mais toujours prêts à revendre aux plus offrants ensuite. Cisco a d’ailleurs cherché à racheter la firme à plusieurs reprises.
Arista est donc entrée en bourse sous le nom d’ANET (http://seekingalpha.com/symbol/anet) et après 4 jours sur le Nyse, cette semaine, l’action introduite à 40 dollars est montée à 67,83 puis est redescendue à 66 dollars. Cela valorise la firme à 3,8 milliards, soit en sixième position, juste derrière Brocade valorisée à 4 milliards (avec un chiffre d’affaires de 370 millions en 2013). Les cinq premiers du marché des commutateurs Ethernet étaient en 2013 selon nos recherches : Cisco, Juniper, Alcatel Lucent et HP Networking et Brocade. Dell, depuis son rachat de Force 10 a sûrement progressé dans ce secteur mais sa sortie de bourse ne permet pas d’évaluer son chiffre d’affaires.
Dans le cloud, le soleil brille encore
Il faudra bientôt surveiller aussi l’arrivée de la firme Box spécialisée dans le stockage de vidéo « in the cloud ». Son introduction succède à celle de Zen desk connue pour ses différents logiciels comme les outils de CRM dans le Cloud mailChimp et SurveyMonkey. La firme de San Francisco avec un chiffre d’affaires de 72 millions de Ca et 54 millions de pertes sur trois ans a connu une entrée en fanfare le 15 mai avec une cotation à 11,89 dollars alors que l’action avait été lancée à 8 dollars. Actuellement, l’action se situe aux alentours de 17 dollars. Pour beaucoup d’observateurs, sa survalorisation tient au fait que le CRM dans le cloud est le meilleur créneau, un paradis pour traders où les gros poissons comme Salesforce (CRM), Oracle (ORCL), SAP (SAP), et Microsoft (MSFT) cherchent à dévorer les jeunes pousses.
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