Les procureurs généraux de l’Etat de New York, Eric Schneiderman, et du Connecticut, George Jepsen, enquêtent pour vérifier si Apple Music ne viole pas la législation antitrust américaine rapporte le New York Times.
Cette enquête a été révélée par une lettre transmise par courriel au procureur de l’Etat de New York et publiée sur son site. Dans cette lettre les avocats d’Universal Music indiquent qu’ils ne sont pas entendus avec Apple ni avec les principaux concurrents de la maison de disque, Sony Music Entertainment et Warner Music Group, pour restreindre la disponibilité de services musicaux gratuits ou financés par la publicité, tels ceux proposés par Spotify ou Youtube.
» Cette lettre fait partie d’une enquête sur le commerce du streaming musical, une industrie dans laquelle la concurrence a récemment mené au développement de nouvelles voies permettant au consommateur d’écouter de la musique « , a confirmé dans un communiqué un porte parole d’Eric Schneiderman. » Pour préserver ces avantages, il est important de s’assurer que le marché poursuit son développement libre de toute collusion ou d’autres pratiques anti-concurrentielles. «
Précisons qu’Eric Schneiderman et son collègue George Jepsen font partie d’un groupe de 33 procureur généraux qui en 2013 ont poursuivi Apple et cinq des plus grands éditeurs américains pour collusion afin de faire augmenter le prix des e-books. Apple avait payé une amende de 450 millions de dollars après qu’un juge fédéral ait estimé que dans cette affaire la firme à la pomme violait bel et bien les lois de la concurrence.
Début avril, le Financial Times révélait que la Commission européenne s’inquiétait de voir Apple peser de tout son poids pour inciter les grands labels musicaux à abandonner des services comme Deezer ou Spotify. Bruxelles avait interrogé plusieurs majors à ce sujet. Toutefois, rien n’indique pour le moment que la Commission poursuit ses investigations.