Plusieurs centaines de collaborateurs d’IBM France ont manifesté le 14 juin dernier pour demander une réouverture des négociations salariales. Et la pétition en ce sens a recueilli plus de 4000 signatures.


Le climat social semble se détériorer chez IBM. Selon les syndicats, plusieurs centaines de personnes, dont 300 personnes au siège de Bois-Colombes (92), se sont mobilisées lors de la journée d’action du 14 juin (deuxième du genre en moins d’un mois) à laquelle avait appelée l’intersyndicale d’IBM France pour protester contre la stagnation des salaires.

Certes, c’est peu à l’échelle de l’effectif France (qui vient de passer sous la barre des 10.000 collaborateurs) mais « c’est plutôt un bon résultat », plaide Gérard Chameau, délégué syndical central CFDT d’IBM France, l’un des sept syndicats d’IBM France, regroupés en intersyndicale. Et de rappeler que la majeure partie des collaborateurs sont en délégation ou travaillent hors de l’enceinte de l’entreprise.

Beaucoup plus significatif est le nombre de personnes ayant déjà signé la pétition réclamant une réouverture de négociations salariales : plus de 4.000 ont apporté leur soutien en l’espace de deux semaines, dont plus de 1000 sur Paris (alors que 85% des 3600 personnes officiellement rattachées au siège de Bois-Colombes sont nomades).

La direction de l’entreprise ayant fait connaître son refus de rouvrir des négociations salariales, l’intersyndicale prévoit de se réunir rapidement pour décider des suites à donner au mouvement. Les syndicats ne se satisfont pas de l’augmentation moyenne de 1,4% accordée pour l’exercice 2011 (et dont près d’un collaborateur sur deux est exlu) et réclament une augmentation générale des rémunérations (ainsi qu’un rattrapage pour les bas salaires), soulignant que le dividende des actionnaires est passé en quatre ans de 7 à 11 dollars par action.

 

 

Les manifestations du 14 juin s’inscrivaient dans le cadre d’une journée d’action mondiale organisée par IBM Global Union Alliance, l’alliance syndicale mondiale qui vise à regrouper l’ensemble des organisations syndicales actives au sein d’IBM à l’échelle internationale. Des salariés d’une dizaine de pays se sont mobilisés pour l’occasion.