Le numéro un mondial des moteurs de recherche vient d’officialiser l’ajout d’un niveau Premier à son programme partenaires pour distinguer les plus performants d’entre eux. Pour être tout à fait exact, ce sont en réalité deux niveaux Premier qui voient le jour, car les critères d’éligibilité sont différents selon que le partenaire candidat est positionné sur le marché PME (entreprises de moins de 250 salariés) ou sur les entreprises de taille intermédiaires (de 250 à 3000 salariés).

Dans le premier cas, il faut justifier d’un minimum de 150 ouvertures de compte utilisateurs par an réparties sur au moins 15 clients et d’un technicien certifié pour être agréé, tandis que dans le second, 5000 nouveaux utilisateurs par an, trois techniciens certifiés et trois références clients satisfaits sontrequis. Moyennant quoi, les partenaires certifiés bénéficient de remises additionnelles, de leads, d’outils marketing spécifiques, d’invitations privilégiées à des événements, etc.

En France, seule une poignée de partenaires sont éligibles à la nouvelle certification, selon les termes de Pascal Pignon, responsable des ventes partenaires de Google France. Selon nos informations, seulement deux partenaires seraient effectivement en lice pour le niveau Enterprise Premier : Revevol et gPartner. Des accréditations qui devraient être officialisées fin juin pour les partenaires concernés.

Le nombre très restreint de partenaires éligibles à la certification Enterprise Premier s’expliquerait par son caractère élitiste. Cela représente un investissement de 20 à 30 jours de formation pour chacun des cinq consultants que l’on souhaite certifier, lâche Sébastien Ricard, président de gPartner. Des consultants qui doivent à la fois maîtriser les aspects techniques, mais aussi être de bons communiquants pour assurer la conduite du changement, et accessoirement maîtriser plusieurs langues (les formations se faisant en anglais).

Une approche élitiste réclamée par une fraction des partenaires mais qui risque de décourager les autres. Pourtant, on ne peut pas dire qu’ils soient nombreux à s’afficher en tant que partenaires Google en France. L’éditeur en revendique officiellement une centaine mais ne communique pas de liste et ils sont introuvables sur sa Market Place. Nous estimons pour notre part qu’ils sont au plus une quinzaine à faire réeellement des affaires autour de ses solutions.

Une réalité qui tient à la nature même du modèle économique de Google : les projets sont en général très courts et le récurrent est faible pour les partenaires, qui pour espérer vivre doivent faire du volume ou s’orienter vers les entreprises de plus grande taille. Mais Google a aussi la réputation de traiter en direct toutes les affaires de plus de quelques centaines de positions, ce qui laisse finalement peu de place aux partenaires.