L’opérateur, qui a postulé pour une 4ème licence d’opérateur mobile, devrait être fixé sur son sort le 18 décembre. Seul candidat en lice il doit faire face à la forte opposition des autres opérateurs.

 

C’est ce vendredi 18 décembre que l’Arcep dira si elle entérine ou non la candidature de Free à une 4ème licence 3G de téléphonie mobile. En l’absence d’autres postulants – Virgin Mobile/Numéricable, Bolloré Télécom, Orascom et Kertel ayant jeté l’éponge ? il semble difficile pour le régulateur de repousser le spécialiste du low cost.

 

Cette candidature n’est bien entendu pas du goût des autres opérateurs qui ont d’ailleurs déposé des recours auprès de la Commission de Bruxelles et du Conseil d’Etat pour contester le prix d’attribution de cette 4ème licence, jugé trop bas. Martin Bouygues avait déclaré il y a un an que l’arrivée d’un 4ème opérateur se traduirait par la perte de 10.000 à 30.000 emplois. Plus récemment, le directeur général de Bouygues Télécom, Olivier Roussat, a annoncé au Figaro avoir gelé les embauches en attendant la décision de l’Arcep.

Orange, SFR et Bouygues ont trouvé un allié de poids dans leur combat contre la filiale d’Illiad en la personne du président de la République. En effet, lors d’un déjeuner avec des députés UMP au mois de septembre, Nicolas Sarkozy n’avait pas hésité à déclarer qu’il était « assez sceptique et réservé sur le choix d’un quatrième opérateur mobile », ajoutant que « le prix le plus bas n’est pas forcément le meilleur ».


Le président de l’autorité de régulation, Jean-Ludovic Silicani, avait aussitôt réaffirmé son indépendance, faisant remarquer que le chef de l’Etat n’avait pas empêché la publication du décret entérinant l’arrivée d’un 4ème opérateur mobile sur le marché. Si Free obtient le feu vert de l’Arcep et de Bruxelles, il devra faire en sorte que son réseau couvre le quart de la population française d’ici 2 ans.