Les acquisitions coup sur coup par Computacenter de deux intégrateurs IBM, l’un allemand et l’autre britannique, démontrent que le distributeur a du cash et qu’il est prêt à s’en servir. Y compris en France ?


Les filiales britanniques et allemandes du groupe ayant racheté coup sur coup deux intégrateurs IBM, nous avons demandé à Henri Viard, pdg de Computacenter France, s’il projetait lui aussi de mener une opération de croissance externe. Réponse : « ce n’est pas un objectif gravé dans le marbre mais on ne se l’interdit pas ». Autrement dit : Computacenter France ouvre les yeux et regarde attentivement.

Une posture nouvelle pour le distributeur, qui s’était concentré jusqu’à présent sur son retour à la profitabilité et la résolution de ses problèmes internes. Des difficultés dues précisément à des acquisitions mal digérées, notamment celle de GE IT (en 2001).

Ces soucis d’intégration lui ont d’ailleurs servi de leçon : « nous visons des sociétés de taille modeste et en bonne santé financière pour limiter au maximum les risques de rejet de greffe », précise Henri Viard. Un profil qui correspond exactement aux sociétés qui viennent d’être rachetées. L’effectif du britannique Thesaurus est ainsi inférieur à 50 personnes, tandis que l’allemand Becom Informationssystem compte 120 collaborateurs.

Tous deux sont spécialisés dans la vente la fourniture de services associés de solutions d’infrastructures et de mainframes. Ces acquisitions, qui font du groupe le premier partenaire d’IBM en Europe, ont en effet vocation à compléter son expertise dans le domaine des infrastructures, qui constitue avec les services managés, son axe de développement prioritaire.