Orange, qui contrôle 8% du capital de Bull, et BPI France, qui possède 3,2% du capital du groupe informatique, ont fait savoir qu’ils apportaient leur soutien à l’offre de rachat amicale proposée par Atos.
Si l’on y ajoute les 24,2% du capital détenus par le PDG de Bull, Philippe Vannier, via ses holdings Crescendo Industries et Pothar Investments, on arrive à un total de 35,4% de parts qui tomberont dans l’escarcelle de la SSII présidée par Thierry Breton.
On voit toutefois mal les fonds d’investissement (Sycomore Asset Management, Tocqueville Finance, Groupama Asset Mangement, KBL Richelieu Gestion, JP Morgan Chase & Co), qui possèdent ensemble plus de 12% des actions de l’entreprise, et la grande majorité des petits investisseurs, contrer une opération qui représente une prime de 30% par rapport au cours moyen de Bull sur les trois derniers mois.
On peut donc avancer sans trop prendre de risques que l’affaire est dans le sac.
Celle-ci suscite toutefois des craintes chez les syndicats des deux entreprises, et ce malgré les assurances données par Thierry Breton concernant l’emploi.
« Nous, Syndicats CGT d’Atos et de Bull, resterons vigilants face à ce projet encore très mal défini qui verra disparaître la société Bull et, certainement, un bon nombre d’emplois », avertit la CGT dans un communiqué.
De son côté la CFDT annonce qu’elle fera tout « pour que les emplois et les conditions de travail soient préservés à un niveau qui convient à un leader européen à la pointe de la technologie ».
Les plus inquiets sont assurément les salariés de Bull qui craignent de dépendre désormais de la convention collective de la métallurgie, moins avantageuses (notamment en matière d’ancienneté dans l’entreprise) que la convention Syntec en vigueur dans les SSII.