» Nous avons été sur la défensive pendant dix-huit mois, faisant 400 millions d’euros d’économie. A présent, nous passons à un statut offensif. On repart en conquête « , a déclaré ce mardi matin le PDG de Bouygues Telecom,

Olivier Roussat, à l’occasion du lancement par l’opérateur mobile de la 4G depuis son centre technique de Meudon. Evoquant l’émergence de nouveaux services, ce dernier a par ailleurs annoncé la création de 200 emplois de conseillers, principalement dans les centres de relation clients régionaux.

 » Nous avons été très impactés par l’arrivée d’un quatrième opérateur. Nous avions besoin de réorganiser l’entreprise et de nous remettre dans une dynamique de conquête « , a lancé pour sa part le patron du groupe, Martin Bouygues.

Des paroles qui ont rempli d’aise la ministre déléguée à l’Economie numérique et à l’innovation, Fleur Pellerin, laquelle a évoqué  » une nouvelle phase de création de valeur et d’emplois « .

L’opérateur semble donc sûr du succès de son réseau 4G qui dès ce 1er octobre devrait couvrir 64% de la population de l’Hexagone, soit 40 millions de personnes. Ayant obtenu de l’Arcep l’autorisation de convertir à la 4G les fréquences 1800 MHz, qu’il utilisait précédemment pour la 2G, Bouygues s’assure ainsi une confortable avance ne matière de couverture, ses concurrents Orange et SFR ayant quant à eux pour objectif de pouvoir satisfaire environ 40% des Français d’ici la fin de l’année (Free quant à lui se montre très discret sur le sujet). 

Pour enfoncer le clou le troisième opérateur  » historique  » propose jusqu’au 17 novembre un abonnement gratuit d’un mois à tous les possesseurs de smartphones 4G, clients ou non.

Reste à voir si le succès sera vraiment au rendez-vous. Selon une étude réalisée par Ipsos pour le compte de l’opérateur aixois Prixtel auprès de 1.001 personnes, 74,4% des Français ne sont pas intéressés par la 4G. Parmi les personnes interrogées, 27,8% affirment que cette dernière ne correspond pas à leurs besoins tandis que 19,9% expliquent qu’elles n’ont pas envie de payer leur forfait plus cher.