Selon Les Echos, l’Etat fermerait le robinet du cloud souverain pour lequel il avait prévu une enveloppe de 150 millions d’euros. Les fonds non encore injectés dans Cloudwatt et Numergy – soit plus de la moitié de la somme prévue – seraient consacrés à d’autres projets.

Ces informations recueillies auprès de Bercy par nos confrères sont contestées par le PDG de Numergy, Philippe Tavernier. « Cette information est fausse, nous continuons à être financés ». a-t-il déclaré à Silicon.

Pour Cloudwatt, l’affaire est entendue puisque la co-entreprise d’Orange, de Thalès et de la Caisse de Dépôts (représentant l’Etat) vient d’être absorbée par l’opérateur historique.

Pour l’autre rejeton du projet Andromède, la situation est des plus délicates. Le retrait de l’Etat, s’il est avéré, pourrait en effet signer la fin de Numergy.
Nouveau propriétaire de SFR, Patrick Drahi chercherait à se dégager. Quant à l’autre actionnaire-fondateur, Bull, il est tombé dans l’escarcelle d’Atos, par ailleurs déjà actionnaire majoritaire du fournisseur de cloud Canopy. C’est pourquoi les rumeurs d’une vente vont bon train.

Sans pour autant faire du  » cloud bashing « , on peut s’interroger sur les chances de trouver un repreneur pour une entreprise qui a engrangé en tout et pour tout engrangé 6 millions d’euros en 2014.

Bien sûr, il s’agit là de conjectures. Une chose est cependant sûre : Bercy passe actuellement au crible les investissements de l’Etat dans le numérique. Des investissements réalisés au titre du programme France Industrielle lancé par Arnaud Montebourg. Et là le bilan risque d’être accablant pour le cloud souverain.