Acer – qui vient conjointement avec Intel de lancer la campagne européenne U-Experience invitant les propriétaires d’ultrabooks à confronter leur créativité  – revoit ses ambitions à la baisse. Le constructeur

taïwanais, qui estimait en début d’année que les ultraportables représenteraient en 2012 entre 25% et 35% de ses ventes européennes a expliqué à nos confrères de TheChannel, que le terminal ne concernerait plus que 10% (voire légèrement plus) de ses livraisons.

« Partout le segment des ultrabooks se développe beaucoup plus lentement que prévu par Intel et nous avons ajusté notre stratégie en prévision au cours du dernier trimestre », a précisé le président EMEA du constructeur, Oliver Ahrens, à nos confrères. Ce responsable cite comme handicaps pour la vente du produit, son prix trop élevé ainsi que la taille (13,3 pouces) de l’écran. « Ce format n’a jamais été aussi populaire en Europe qu’en Asie », a-t-il estimé.

La situation est préoccupante pour Acer. D’autant plus préoccupante que le segment des netbooks est également à la peine sur le Vieux Continent, notamment en France. « Nous subissons encore les conséquences des inondations en Thaïlande, qui ont affecté la production de disques durs et particulièrement pesé sur l’offre de produits d’entrée de gamme, entre 299 et 599 euros», expliquait récemment Daniel Trachino, directeur d’Acer France, au Figaro. Les problèmes liés à l’euro ainsi que la cannibalisation du marché par les tablettes seraient probablement des arguments plus convaincants.

Le fabricant n’est bien entendu pas le seul à souffrir. Le quotidien rappelle ainsi que les netbooks, toutes marques confondues, ont vu leurs ventes décroître de 23% en quatre mois dans l’Hexagone.