Appelé à statuer sur le sort de l’enseigne, en liquidation judiciaire depuis le 14 janvier dernier, le tribunal de commerce de Paris a rejeté ce lundi les deux offres déposées pour la reprise de Virgin.
Après le retrait le mois dernier de l’offre de Rougier & Plé il ne restait toutefois plus aucun espoir de sauver l’enseigne. La chaîne de boutiques de fournitures pour les métiers d’art et les loisirs s’était engagée à reprendre 11 des 26 magasins et 285 des 960 salariés de Virgin. Malheureusement, certain bailleurs des magasins concernés avaient refusé de négocier avec le repreneur, obligeant celui-ci à jeter l’éponge.
Restaient en lice Cultura (loisirs créatifs et culturels) et Vivarte (prêt-à-porter et chaussures).
Le premier souhaitait reprendre le magasin d’Avignon et ses 17 salariés (il avait entretemps abandonné le projet de reprise de Marseille et de ses 35 employés), le second était intéressé par 9 sites (10 à l’origine) mais ne reprenait finalement que 130 personnes pour son activité de vente de textiles.
Le tribunal a reçu par ailleurs deux lettres d’intention qu’il doit encore examiner. L’une d’elle émane des salariés marseillais qui souhaitent s’ériger en Scop (Société coopérative et participative) pour reprendre le site, l’autre a été envoyée par Carrefour, intéressé par le magasin de Bayonne.
Avant l’audience, environs 150 salariés de l’enseigne s’étaient rassemblés devant le Virgin Megastore de l’avenue des Champs Elysées. Ils ne se faisaient aucune illusion sur le sort qui leur était réservé. « C’est la der des der, les dés sont jetés», expliquait un délégué syndical présent.
Une nouvelle audience a été fixée au 17 juin à 14 heures. Il est fort probable qu’elle se conclura par la liquidation judiciaire de l’enseigne.