Les députés viennent de remettre au ministre de l’Éducation nationale un volumineux rapport détaillant 70 mesures pour moderniser l’enseignement par le numérique. Coût : 1 milliard d’euros.

Un milliard d’euros : c’est ce que coûterait le plan de modernisation de l’enseignement par le numérique. Au mois d’oût dernier, le gouvernement a demandé aux parlementaires de rédiger un rapport sur ce sujet. Les élus n’ont pas chômé. Jean-Michel Fourgous, député UMP des Yvelines et maire d’Élancourt, vient de remettre au ministre de l’Éducation nationale, Luc Chatel, un document de 328 pages dégageant 12 priorités, lesquelles se déclinent en 70 propositions.

 

Rien de bien sensationnel dans le catalogue de ces priorités quelquefois redondantes (former des enseignants et des cadres, développer les espaces numériques de travail, connecter les écoles au numérique, préparer aux métiers de demain en développant la culture de l’informatique et des outils numériques…) si ce n’est la création de nouveaux supports interactifs et de manuels numériques. Les parlementaires souhaitent ainsi que dès l’année prochaine, les manuels scolaires soient systématiquement disponibles en version numérisée, cette dernière bénéficiant d’une TVA à 5,5%, un taux identique à celui du livre en papier.

Prudents, les élus pointent également la nécessite de valoriser le travail des enseignants en médiatisant les enjeux du numérique. Ambitieux, le rapport propose que 6.000  » ambassadeurs du numérique  » soient opérationnels avant la fin de l’année. Il préconise également que 20% des crédits formation de l’Éducation nationale soient consacrés au numérique.

Selon les députés, leur plan permettrait de créer 50.000 emplois d’ici 3 ans. Une partie du milliard d’euros nécessaire pourrait provenir du grand emprunt national, le reste étant puisé dans les budgets des collectivités territoriales. Pas sûr que celles-ci apprécient.