IBM vient de remporter l’appel d’offres concernant la surveillance des logiciels de la SNCF, au grand dam de Steria qui assurait cette mission jusqu’à présent. Cette décision provoque un malaise à la SSII,

d’autant que la plupart des fonctions devraient être délocalisées par Big Blue en Europe de l’Est.

Dans un communiqué le syndicat Steria Avenir rappelle que cette activité employait plus de 80 salariés à Lille et à Lyon.

Le document évoque par ailleurs une autre délocalisation décidée par Steria cette fois. La SSII va en effet transférer dans son centre de support, de supervision et de gestion des infrastructures informatiques en Pologne l’activité Cortex (centre informatique) de Bouygues Telecom, qui emploie actuellement 40 personnes sur le site de Vélizy en région parisienne.  

Une délocalisation déjà opérée, affirme le syndicat, pour certaines activités réalisées pour la Société Générale et SFR.

Ces délocalisations n’impliquent cependant pas de licenciements. Selon Steria Avenir elles entraînent toutefois pour les salariés concernés une perte directe sur leur rémunération mensuelle composée en grande partie des primes liées à l’accord d’entreprise.

Le document annonce également la dénonciation imminente par la direction des accords d’entreprise sur la réduction du temps de travail, l’astreinte et le travail dit posté (infogérance, exploitation).

Affaire à suivre.

 

Ajout à l’article inital en date du 7 octobre 2012, droit de réponse Steria

En date du 3 octobre, la société Steria nous a fait parvenir, sous la plume de son directeur général Oivier Vallet, le texte ci-dessous, qu’elle nous demande d’insérer au titre du droit de réponse :

« J’ai été extrêmement étonné de la publication de votre article du 21 septembre dernier.
Etonné que votre rédaction n’ait pas pris soin de vérifier ses informations en nous contactant directement.
Etonné car vous avez relayé directement un communiqué qui vous a été adressé par l’une des organisations syndicales de notre entreprise, laissant entendre que ces informations étaient vraies et concernaient l’ensemble de l’entreprise.

Notre mission première est d’accompagner nos clients dans leurs choix stratégiques et de préserver l’emploi de nos collaborateurs français en France.

– Vous citez dans votre article un contrat qui a pris fin l’an dernier. Cette mission a mobilisé un maximum de 40 de nos collaborateurs lors d’un pic d’ activité il y a quelques années, soit deux fois moins que ce qui est évoqué dans votre article. L’arrêt de cette mission n’a aucune conséquence sur l’emploi :un bon tiers des salariés concernés sont déjà en mission chez de nouveaux clients et 14 sont actuellement en attente de réaffectation. Il est étonnant que nous ayons à rappeler les constantes de notre métier : 80% des collaborateurs de Steria travaillant chez les clients, ils restent salariés de la société lorsqu’une mission se termine et se voient affectés sur de nouvelles missions après, parfois, une période dite d’« intercontrat » !

– Je ne peux laisser utiliser les termes de «délocalisation » ou même de « transfert ». L’un de nos axes stratégiques est de nous appuyer sur notre modèle de production distribuée et donc de nous appuyer sur nos Centres de Services Partagés en France et à l’étranger. Ce dispositif est indispensable pour accompagner nos clients et leurs grands projets de transformation. Ainsi, grâce à cette stratégie, ce sont plus de 300 emplois nets qui ont été créés en France par Steria entre 2011 et 2012, et les effectifs ont doublé dans nos centres de services français pour ces seules années !

– Concernant la rémunération des salariés concernés, je tiens à rappeler que TOUS continuent de bénéficier de l’Accord travail posté et des primes associées dans les conditions prévues.


Je me tiens à votre disposition ainsi que nos équipes pour répondre à l’avenir à toutes vos questions dès lors que prendrez le soin de nous contacter pour vérifier vos informations. »