« Pas d’amélioration en vue pour 2013, bien au contraire ». Ainsi peut-on résumer les prévisions financières présentée par HP à San Francisco au cours d’une réunion avec les analystes financiers.
Pour l’exercice qui débutera le mois prochain, les dirigeants de la société s’attendent à un recul du bénéfice par action non-GAAP compris entre 3,40 et 3,60 dollars. C’est nettement en dessous du BPA attendu pour l’exercice en cours, qui devrait se situer aux alentours de 4,05 dollars.
La sanction de la bourse a été immédiate, l’action dégringolant de 13%, la plus forte baisse depuis août 2011.
A l’exception du logiciel, tous les secteurs d’activités devraient décliner au cours du prochain exercice, l’activité services payant le plus lourd tribut avec un recul de 11 à 13% et une marge opérationnelle comprise entre 0 et 3%. Pas de quoi pavoiser donc. Le constructeur attribue notamment ce recul aux baisses de prix exigées par quatre clients majeurs de la société. Des clients qui envisagent par ailleurs de rapatrier chez eux certaines activités confiées à la firme de Palo Alto. Autre argument invoqué par Meg Whitman : le turnover des managers de la société, à l’origine de choix stratégiques « contestables ». Des choix qui auraient également impacté les autres départements du groupe, au même titre que l’environnement économique dégradé.
La CEO et les principaux dirigeants de la société ont dévoilé quelques recettes qui devraient permettre selon eux de retrouver le chemin de la croissance à l’horizon 2014. Dans ce catalogue figurent une discipline budgétaire rigoureuse, le cloud computing, la réduction des UGS (unités de gestion des stocks) de 30% pour les imprimantes, une baisse de 25% du nombre de plateformes PC ou encore la simplification du portefeuille des produits Enterprise à travers des architectures communes et la convergence.
Du côté des logiciels, le vice-président exécutif de l’activité Software, George Kadifa, a annoncé la croissance du portfolio grâce à l’innovation organique et à de nouvelles acquisitions, l’objectif étant de faire de HP le sixième éditeur mondial.
Des propos pas très éloignées de ceux que tenait il y a à peine plus d’un an Léo Apotheker.