Microsoft affirme que son ancien vice-président en charge des grands comptes gouvernementaux, débauché par Salesforce, a emporté des données confidentielles et veut l’empêcher d’occuper ses nouvelles fonctions.

Microsoft a intenté une action en justice pour contraindre son ex-responsable mondial grand comptes gouvernementaux, Matt Miszewski, a mettre fin à ses fonctions chez Salesforce. Entré chez l’éditeur de solutions CRM le 18 janvier dernier, Matt Miszewski est accusé par son ancien employeur d’avoir emporté 600 Mo de donnés confidentielles dans son PC, soit l’équivalent de 600 dossiers et d’environ 25.000 pages.

 

A l’occasion de son départ de la firme de Redmond le 31 décembre dernier, le nouveau senior vice-président en charge du secteur public de Salesforce avait affirmé à Microsoft que son disque dur ne contenait que des informations personnelles. Après enquête, il est apparu que notre homme avait également emporté des informations stratégiques sur les offres de CRM et de cloud computing de l’éditeur de Redmond. Ce dernier a aussitôt saisi la Haute Cour de l’Etat de Washington, laquelle a prononcé la suspension des activités de Matt Miszewski.

Microsoft a demandé au tribunal de prolonger cette suspension afin d’empêcher son ex-employé d’assurer pendant longtemps ses nouvelles fonctions et réclame le versement à la Cour d’une caution – plutôt modeste – de 35.000 dollars. « Cela défie la raison de s’imaginer que Miszewski puisse assumer son nouveau rôle chez Salesforce sans utiliser les informations confidentielles de Microsoft, d’autant que Miszewski a déjà manqué à ses obligations en matière de non-concurrence et de respect des documents confidentiels de Microsoft », explique l’éditeur dans son argumentaire.