Le chiffre d’affaires semestriel de Microple a plongé de 25% en un an passant de 61,3 M€ au premier semestre 2013 à 45,9 M€ pour la même période de 2014. Une chute liée pour une part significative à des changements de périmètre successifs dont le dernier en date est la cession de son activité ERP au début du mois de septembre au groupe belge Gumption.

Présentée dans le dernier rapport annuel comme l’une de ses quatre « offres stratégiques » avec ses 12 M€ de revenus en 2013 (sur 113 M€), cette activité était « en déclin et n’offrait plus un niveau de marge conformes avec la stratégie de l’entreprise », explique Christian Poyau, son PDG. Avec cette opération, l’effectif de la société revient ainsi de près de 1.300 à 1.100 collaborateurs.

Baisse de 10% des revenus à périmètre constant

À périmètre constant, la chute des revenus est moins spectaculaire mais atteint tout de même 10,3%. Une baisse essentiellement due au coup de frein donné à ses activités de ventes de licences et de sous-traitance, dont les revenus (4,7 M€ sur le semestre) ont quasiment été divisés par deux en un an. Bien qu’impressionnante, « cette décélération est contrôlée », commente Christian Poyau, qui la justifie par les mêmes motifs de rentabilité insuffisante.

Ces arbitrages stratégiques s’inscrivent dans une démarche assumée de recentrage de l’entreprise sur ses activités à plus forte valeur ajoutée : le conseil et les services d’intégration autour de la transformation digitale, de la gouvernance de données et du pilotage de la performance. Sans surprise, les réorganisations opérationnelles qui en ont découlé (qui ont affecté le marketing, les ventes mais aussi les structures juridiques) et les investissements que cela a nécessité (en recrutement et en formation) ont impacté la marge opérationnelle courante, qui est tombée de 3,3% à 1,5% du chiffre d’affaires. Le résultat net a été divisé par six à 0,2 M€.

Le conseil, l’international et les régions en croissance

Au second semestre, le chiffre d’affaires devrait continuer à s’éroder toujours sous l’effet de la décélération des ventes de licences et de la sous-traitance. Mais le plus gros a été fait, selon Christian Poyau, qui se fait rassurant : « je suis conforté par les chiffres du premier semestre qui montrent une progression de 4% des facturations sur le conseil [qui pèse un gros tiers du chiffre d’affaire] et de 5% des revenus des agences en régions [qui représentent environ 10 M€ de revenus] ». L’international – un périmètre d’environ 10 M€ – est également en croissance de 2%.