Les actionnaires-salariés de France Telecom – l’entreprise française qui compte le plus de salariés participant au capital – tirent le signal d’alarme. Selon eux, les mesures fiscales figurant dans la loi de finances 2013 seraient fortement dissuasives tant pour les entreprises que pour les actionnaires.
Outre l’alourdissement de la fiscalité sur les revenus des actions et la disparition de l’abattement de 1.525 euros pour une personne seule et de 3.050 euros pour un couple qui frapperait surtout les petits porteurs individuels, les actionnaires salariés réunis au sein de l’AFTAS (Association France Télécom des Actionnaires Salariés) s’inquiètent de la hausse du forfait social à la charge des entreprises.
Ce dernier qui devrait être multiplié par 2,5 pour atteindre 20%, frappe à la fois la participation, l’intéressement et l’abondement. Il risque, estiment les salariés-actionnaires de l’opérateur, d’être la variable d’ajustement pour les entreprises, très susceptibles de le réduire fortement, voire de le supprimer totalement.
Cette surtaxation de l’abondement paraît d’autant plus absurde à l’AFTAS qu’une baisse de 43% de l’abondement ferait également perdre de l’argent à l’Etat par rapport à ce qu’il lui rapportait les années précédentes à travers la contribution sociale de 8%. « Le gâchis serait alors complet », conclut l’AFTAS.