Prévues initialement en avril pour un déploiement du réseau en juillet, les enchères pour l’attribution des fréquences de 5G auront finalement en septembre afin que le réseau mobile de cinquième génération puisse être déployé d’ici la fin de l’année a expliqué vendredi au Figaro la secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances Agnès Pannier-Runacher. « Notre objectif, et j’en ai fait part à l’Autorité de régulation des télécoms, est que les enchères soient lancées rapidement. Septembre est un objectif raisonnable, compte tenu des contraintes, pour un lancement de la 5G avant la fin de l’année. C’est de la compétence de l’Arcep, mais son président, Sébastien Soriano, partage notre philosophie », a-t-elle assuré. « Nous sommes en train de prendre quelques mois de retard par rapport aux pays qui nous entourent. Les États-Unis, la Chine, la Nouvelle-Zélande font de la 5G un des éléments de leur relance. Quand ils appuient sur l’accélérateur, nous devons éviter d’appuyer sur le frein », a encore expliqué la secrétaire d’Etat.

Bouygues Telecom, Free Mobile, Orange et SFR avaient déjà déposé un dossier d’appel d’offres pour certaines fréquences en février. A l’origine, la délivrance des autorisations d’exploitation des licences était attendue fin juin. Orange avait d’ailleurs prévu de lancer son offre cet été. La pandémie de Covid-19 en a décidé autrement.

Rappelons que le gouvernement a pour objectif de lever au moins 2,17 milliards d’euros de cette vente aux enchères. Interrogée par nos confrères au sujet d’une éventuelle baisse du ticket d’entrée, Agnès Pannier-Runacher a indiqué : « Je ne vois pas en quoi la position que nous avions collectivement en janvier aurait évolué en juin. » 

On notera que le Canada a quant à lui reporté de six mois son processus de vente aux enchères. Cela afin de permettre aux opérateurs de se concentrer sur la fourniture de services essentiels pendant la pandémie de COVID-19, rapporte Reuters qui s’appuie sur un communiqué du ministère canadien de l’Innovation.