Les entreprises françaises dépensent près de 1,8 milliard d’euros en logiciels et services de gestion de ressources humaines. Un marché en croissance de 5%, selon le relevé du cabinet PAC, marqué par la forte progression (+15%) du mode SaaS.


Fonction mouvante par excellence, soumise à l’évolution des réglementations, des pratiques de gestion ou tout simplement des effectifs, la gestion du personnel (paie et ressources humaines) confirme son adhésion rapide au mode dématérialisé (SaaS) et à l’usage en ligne des logiciels.

Selon le relevé 2011 du cabinet Pierre Audoin Consultants (PAC), la part relative du SaaS sur le marché des logiciels « on premise » représente près du tiers des produits Paie/RH, contre seulement un sixième pour la gestion de la relation client (CRM) et moins de 5% pour l’ensemble des logiciels de gestion. La consommation en ligne sur ce marché se chiffre à environ 120 millions d’euros cette année. Tous logiciels et services confondus, les SIRH représentent un marché de 1,8 milliard d’euros en croissance de 5% encore cette année, en dépit de la conjoncture

Autre tendance relevée par l’étude de PAC, le regroupement des prestataires (fusions-acquisitions) qui marque la prise en compte par les fournisseurs d’une certaine reprise en mains conjointe des outils RH par les directions métiers et les directions techniques (DSI) . Un rapprochement lié au besoin d’harmonisation du parc applicatif, qui se traduit par la nécessaire intégration -tant du côté des fournisseurs que des entreprises clientes- des différents outils métiers réclamés par cette fonction (recrutement, gestion des compétences, administration du personnel, etc).

 

Par ailleurs, un double mouvement d’externalisation et de ré-internalisation se poursuit, selon les différents segments applicatifs de ce marché. Externalisation croissante de la paie, avec services avancés, par exemple, et ré-internalisation du contrôle et de la validation des données, facilitée par certaines avancées de la technologie. Ce double mouvement de structuration, marque une certaine maturité de l’offre et de la demande. Ce qui induit, selon Salim Mesbah, consultant chez PAC, « une forte intensité concurrentielle sur ce marché ».