A l’occasion de la première université des auto-entrepreneurs qui se déroule à La Défense les 8 et 9 juin, nous faisons le point sur ce statut qui semble intéresser tout particulièrement les acteurs IT.

 

Le statut d’auto-entrepreneur aurait, d’après les chiffres fournis par le Minefi (ministère de l’économie, du commerce et de l’emploi), séduit près de 150.000 personnes. Le secrétaire d’Etat chargé du Commerce, de l’artisanat, des petites et moyennes entreprises et des services, Hervé Novelli, a d’ailleurs relevé la barre à 300.000 auto-entrepreneurs au lieu des 200.000 escomptés.

 

Ce flux de nouveaux venus dans le monde de l’entreprise est considéré comme une aubaine par le secteur IT. En effet, beaucoup d’entre-eux sont sous-équipés. Ils forment aussi une cible intéressante pour les prestataires de services. « Ce statut constitue un levier pour l’économie numérique. Il favorise notamment le e-commerce », admet Karen Seror, directrice de la communication d’Amen.

Le fournisseur européen de services et d’hébergement sur Internet figure d’ailleurs parmi les partenaires de la première université des auto-entrepreneurs qui se déroule à La Défense les 8 et 9 juin. Organisée par Planète micro-entreprises, éditeur du site Planète auto-entrepreneur et ordonnateur du salon des micro-entreprises, cette manifestation propose un ensemble de conférences axées sur le choix de l’activité, la fiscalité, la recherche de clients, le développement du réseau relationnel etc.Les partenaires y présenteront également les services qu’ils peuvent proposer au nouveaux chefs d’entreprise.

 

Les auto-entrepreneurs constituent également un vivier fort utile pour les prestataires de services en informatique. « Il tombe à point car il provoque un afflux de ressources indépendantes dans lequel on peut puiser. Les périodes de crise stimulent l’esprit d’entreprise chez les salariés licenciés ou qui risquent de l’être », nous déclarait récemment Romain Hatchuel, directeur général délégué de Freelance.com, une entreprise spécialisée dans le freelancing et le portage salarial.

 

Un statut qui séduit les informaticiens

 

Les tendances fournies par le Minefi le démontrent : ce satut séduit tout particulièrement les informaticiens et les consultants. Le conseil (tous secteurs confondus) figure en effet à la première place des activités exercées, la programmation venant en 4ème position. « Ce sont des activités plus représentées que dans le cas de la création d’entreprises classiques », constate d’ailleurs Olivier Briosne, attaché au cabinet d’Hervé Novelli. Il est vrai que le nouveau statut n’implique pas forcément l’abandon d’un emploi. En effet, 36,7% des candidats à l’auto-entreprise sont des salariés en poste.

 

Rien ne prouve toutefois que l’impact de ces créations sera précieux pour la relance de l’activité du secteur IT. « Il y a beaucoup de candidats qui se lancent sans avoir de véritable projet. Ils veulent monter un site mais ne savent pas quoi y mettre. Ils prennent ce statut comme une bouée de sauvetage », affirme d’ailleurs un prestataire de service. Et beaucoup de petits revendeurs leur reprochent déjà de leur faire de la concurrence déloyale. Ce qui laisse augurer des lendemains qui déchantent.