À l’origine en 2009 de Shinken, une évolution de l’application open source de surveillance système et réseau Nagios adaptée aux architectures distribuées*, Jean Gabès a décidé de faire fructifier son idée en créant en 2013 Shinken Solutions, une société ayant vocation à développer une version commerciale et une offre de support autour de cette solution.
Un travail de développement que la société vient juste d’achever en mettant sur le marché Shinken Enterprise, une solution de supervision capable de gérer des environnements cloisonnés tout en conservant une vue unifiée. Une offre qui intéresse beaucoup les grandes entreprises et administrations mais aussi les infogéreurs et les entreprises de taille intermédiaire.
Ayant opté pour un modèle 100% indirect, Shinken démarre le recrutement d’un réseau de partenaires souhaitant relayer son offre. Une mission confiée à Hervé Gouzalch, un ex-Terracotta, recruté il y a six mois comme directeur commercial.
Plusieurs intégrateurs et infogéreurs se sont déjà positionnés parmi lesquels l’intégrateur bordelais Cietech, le saintais Axailan, le perpignanais Box4prod, la société de services en logiciels libres Capensis, le réunionais Exodata et l’intégrateur américain Excelerate Systems, qui va représenter l’éditeur aux USA. Plusieurs autres acteurs, parmi lesquels des intégrateurs internationaux se sont également montrés intéressés, assure Hervé Gouzalch.
La société, qui compte désormais 8 collaborateurs, espère mettre en production une trentaine de clients d’ici à la fin de l’année et engager une vingtaine de partenaires. À noter que plusieurs clients sont déjà en production, dont un comptant 32.000 éléments à superviser et un autre 4.000 serveurs.
Shinken prévoit également de réaliser une levée de fonds cette année.
*Bien qu’issu de Nagios, Shinken a été réécrit en Python et est devenu un projet indépendant. Toutefois, il revendique une compatibilité totale avec les sondes et plug-in en provenance de Nagios, ce qui facilite les migrations du second vers le premier. Une demi-journée lui a ainsi suffit à migrer les 4.000 serveurs d’un de ses premiers clients.