Issu du rachat par ses cadres de la filiale maintenance d’UPS SCS l’année dernière, Maintenance Partner Solutions France a été contrainte de se placer en RJ pour financer la restructuration nécessaire à sa survie.

 

L’hécatombe continue dans le secteur de la maintenance IT. Après A&O Systems en mars dernier, FMA en juillet, Eryma Services en septembre, la société de Seine Saint Denis MPS France (Maintenance Partner Solutions) a également dû se mettre sous la protection d’une procédure de redressement judiciaire le 27 octobre dernier, faute de trouver un soutien des banques pour l’aider à passer un cap difficile.

Bien qu’existant depuis plus de 20 ans, la société est peu connue. Cela s’explique notamment par le fait qu’elle travaille directement pour le compte des constructeurs mais aussi à son changement de nom l’année dernière suite à son rachat par ses cadres après être restée dix années filiale d’UPS SCS (Supply Chain Solutions). Elle emploie 300 collaborateurs et a réalise environ 17 M€ de chiffre d’affaires en année pleine, essentiellement dans la maintenance multimédia et informatique.

Confrontée comme toutes ses consœurs à l’érosion ininterrompue et irrationnelle des prix, et malgré la grande fidélité de la plupart de ses clients, la société s’est retrouvée face à la nécessité de réduire l’effectif d’un quart pour espérer survivre. Mais sans moyen de financer cette restructuration, estimée à près de 3 M€, sa seule solution a été la procédure collective. « Suite à la défailance d’un client important, il a fallu remettre à plat notre organisation. Les banques ont refusé de couvrir cette perte occasionnelle par un prêt relais alors que nous n’étions pas endettés », souligne Mohamed Zoghlami, directeur du développement.

Un plan de sauvegarde de l’emploi a été élaboré et est actuellement en cours de discussions. A condition de le mener à bien et fort du démarrage prochain d’un nouveau gros contrat, le mainteneur espère obtenir rapidement la validation de son plan de continuation (avec apurement de la dette sur cinq ans) et sa sortie de redressement judiciaire.