Les grands groupes de prestations de services informatiques ont-ils définitivement du plomb dans l’aile ? On pourrait le penser au vu des derniers résultats d’Infosys et des réactions des analystes et de 

la bourse, cette dernière sanctionnant à la fois la SSII et ses concurrents, aussi bien indiens qu’européens.

Le numéro deux du logiciel indien a enregistré au quatrième trimestre de son exercice 2012 clos fin mars un chiffre d’affaires en progression annuelle de 9,4% à 1,94 milliard de dollars, mais des profits en recul de 4,1% à 441 millions de dollars, affectés par les incertitudes économiques mondiales qui affectent le secteur informatique, notamment par la baisse des demandes émanant du secteur financier, principal client de la SSII. Sur l’ensemble de l’année la croissance du CA se limite à 5,8%.

Pour l’exercice en cours, Infosys prévoit une progression des ventes se situant entre 6% et 10%, ce qui est loin des 12,7% attendus par les analystes.

Il s’agit là du quatrième avertissement sur résultats en 18 mois. Le cours de l’action a aussitôt dévissé de 20% à la bourse de Bombay, entraînant dans son sillage ceux de ses concurrents indiens Tata Consultancy Services et de Wipro.

La vague a été ressentie en France également puisque les cours de Capgemini, et d’Atos ont respectivement reculés de 3,16% et 2,08%.

Tous les analystes ne sont cependant pas sur la même longueur d’onde puisque Jefferies estime quant à lui que Capgemini bénéficie d’un positionnement plus haut de gamme que ses concurrents et devrait tirer son épingle du jeu. On en saura plus le 2 mai, jour de la publication des résultats de la société dirigée par Paul Hermelin.