Opérateur d’infrastructures IT à la demande, Gosis se propose de convertir les PME au cloud en s’appuyant sur leurs prestataires locaux et en leur garantissant une proximité immédiate avec leurs données  de production.

 

Prenant acte des réticences des clients vis à vis le cloud computing, le jeune opérateur d’infrastructures IT à la demande invente le concept de cloud de proximité. Son credo : disséminer des ilots techniques de haute capacité en une douzaine de points du territoire français et les commercialiser via un réseau de partenaires.

Particularité du modèle Gosis : il ne propose son offre qu’en mode service, c’est-à-dire sous forme d’abonnement (sans engagement de durée), et il ne la facture pas au client final mais à son prestataire (voir au grossiste de celui-ci). À charge pour ce dernier de refacturer son client en y ajoutant ses propres services.

 

Gosis se distingue également par l’attractivité de ses tarifs : à partir de 35 € par mois la machine virtuelle (flux de connexion compris) et 22 centimes le gigaoctet. « Selon le comparatif effectué par l’un de nos prospects, nous sommes plus de deux fois moins chers qu’Amazon et trois fois moins qu’IBM pour une proposition standard comprenant 20 machines virtuelles, un débit garanti de 15 Mo symétrique et le stockage associé », assure Christophe Lefèvre, son co-fondateur.

Gosis vise les PME exploitant de 2 à 250 serveurs. Son mode opératoire consiste à proposer aux clients de migrer gratuitement l’une de leurs applications critiques sur son infrastructure pour valider l’espace de 30 à 60 jours les gains du cloud. A l’issue du test, ils ont le choix de revenir à leur infrastructure initiale ou de migrer définitivement.

Ses ilots, Gosis les a architecturés autour des serveurs Cisco UCS et des systèmes de stockage Pillar Data System. Chaque ilot comprend deux racks pouvant héberger 250 machines virtuelles chacun et 1 Po de données utiles. Il utilise la technologie Microsoft pour la virtualisation et le provisionning. L’orchestration et la gestion des migrations (ainsi que le calcul des gains financiers) seront assurés par un logiciel maison, développé en partenariat avec l’école des Mines et le soutien d’Oseo, de la région Languedoc-Roussillon et de l’Europe.

Gosis, qui dispose déjà d’un premier ilot opérationnel installé dans ses locaux de Mende, a démarré la commercialisation de son offre au mois de janvier. L’opérateur espère recruter une trentaine de partenaires et fidéliser une cinquantaine de clients dès cette année.

Son financement est assuré pour partie sur fonds propres (300.000 €) et pour le reste par Cisco Capital, qui lui a avancé de quoi accueillir ses 800 premiers clients. Gosis espère par ailleurs boucler une seconde levée de fonds de 400.000 € d’ici à l’été. À noter que son projet de datacenter à empreinte carbone nulle est pour l’instant abandonné faute d’avoir identifié un site approprié pour sa construction.