Confronté à une baisse d’activités, NextiraOne présentait le 26 mars dernier un projet de réorganisation prévoyant la suppression de 370 poste sur un effectif de 1.380 salariés et la fermeture de 24 agences sur 43.

Prélude au rachat de l’intégrateur par Dimension Data, qui s’est engagé à acquérir les opérations de NextiraOne en France et en Italie à la mi-2015 sous certaines conditions de résultats (et qui a déjà mis la main sur les 13 autres filiales du groupe), le PSE a provoqué des divergences au sein des organisations syndicales, la CGT et Solidaires penchant une mobilisation des salariés qui s’est notamment concrétisée par une journée de grève le 15 mai dernier. Les autres syndicats (CFDT, UNSA), majoritaires, acceptaient quant à eux d’entamer des négociations avec la direction.

Après deux mois de discussion organisées dans le cadre d’un accord de méthode, les partenaires sociaux ont abouti à un accord permettant de limiter la casse. Des mesures proposées dans le cadre d’un dispositif d’incitation de départ à la retraite, d’un plan de départ volontaire et d’un plan de compétitivité sur l’organisation du travail, ont en effet permis de limiter le nombre de départs contraints à 200 personnes.

« Le dialogue social que nous avons privilégié depuis le départ, nous a permis d’obtenir un accord de compétitivité dans un délai très court, dans l’intérêt des salariés et de l’entreprise. Nous devons à présent accompagner chaque collaborateur concerné par une suppression de poste pour obtenir une solution de reclassement individuelle », se félicite le directeur général de NextiraOne France, Philippe Hedde, dans un communiqué.

Un communiqué dans lesquels les responsables des syndicats signataires de l’accord justifient leur position.
« Pour la Cfdt, ces négociations ont été atypiques car elles ont fait l’objet d’un accord  collectif majoritaire et d’un pacte de compétitivité, tout en gardant l’esprit de la loi sur la sécurisation de l’emploi de 2013 (LSE). Notre organisation a toujours œuvré au sein de l’entreprise pour diminuer les impacts sociaux tout en préservant l’avenir de NextiraOne France », explique Joseph Jean Futrzynski, délégué syndical central CFDT et responsable syndical au CE.

« L’UNSA NextiraOne, conforme à son approche réformiste, reconnaît qu’à l’issue d’un vrai débat de confrontation avec la direction et un accompagnement professionnel de l’expert comptable du CE et l’expert du CHSCT, le dialogue a permis une réduction des licenciements contraints. C’est dans cet esprit que notre organisation continuera de déployer ces actions, pour les salariés et pour l’avenir de l’entreprise », ajoute de son côté Alain Rivet, délégué syndical central UNSA et secrétaire du CE.