Quinze mois après le rachat de Kernel Networks, un spécialiste de la gestion des accès et des identités numériques comptant 70 personnes et pesant 8 M€ facturations annuelles, Arismore se porte comme un charme. La société de services spécialisée en sécurité et en architecture d’entreprise vient d’achever son exercice fiscal 2015 sur un chiffre d’affaires de près de 33 millions d’euros, soit une croissance de plus de 40%, dont 12% d’organique. Elle affiche un résultat d’exploitation stable autour de 8% du CA et a fait passer son effectif de 180 à près de 300 collaborateurs. Mieux, la société table sur une accélération de sa croissance en 2016, à +20%. Ce qui devrait la mener à près de 40 M€ sur l’exercice clos fin mars 2017, soit quasiment le double de ce qu’elle affichait pour l’exercice 2014.
« Le rapprochement Arismore-Kernel, c’est la réunion de deux équipes de taille comparable avec des valeurs et des modes de travail proches et qui avaient envie de travailler ensemble », assure Gilles Casteran, directeur général de la société. Les entreprises avaient les mêmes expertises mais sur des technologies différentes. Arismore était plutôt tourné vers CA, Oracle et Ping, alors que Kernel était plutôt spécialisé les technologies Microsoft, Oracle et SalePoint. Les deux sociétés n’avaient également quasiment aucun clients en commun.
Du coup, cela a facilité la fusion opérationnelle qui a été effective en quelques semaines. « Le rachat a été annoncé en octobre 2014. En décembre, le dossier était finalisé et en avril, on avait un modèle opérationnel et une organisation uniques », poursuit le directeur général. « Chacun a trouvé sa place », à commencer par le directeur général de Kernel, Michel Arpin, qui a été nommé directeur de l’activité identité et sécurité numérique. Cette dernière est désormais dominante, avec 50% du chiffre d’affaires, devant l’activité architecture d’entreprise à la deuxième position, qui pèse 40% des facturations, et le management de la transformation (10%). Arismore estime être désormais le numéro un en France sur cette activité (de même que sur l’architecture d’entreprise).
Outre la fusion avec Kernel, l’exercice 2015 a été marqué par la filialisation de son service de gestion des accès et des identités en mode SaaS sous la raison sociale Memority. Lancée il y a quatre ans avec l’idée de démocratiser les gestion des identités et des accès, cette offre a déjà conquis onze clients, dont un des tout premiers comptes du CAC 40, et occupe une petite trentaine de personnes. L’entreprise a également poursuivi ses projets d’innovation, notamment autour des véhicules connectés et des compteurs intelligents.
Cette double expertise sur la gestion des identités et des accès et l’architecture d’entreprise lui confère une légitimité particulière dans le domaine de la transformation digitale, le Saint Graal de toutes les entreprises actuellement. « Il n’y a pas d’économie digitale sans transformation des infrastructures et sans confiance numérique, et donc sans gestion des identités et des accès », énonce Gilles Casteran. Positionné à la confluence de ces deux métiers, Arismore, qui compte déjà parmi ses références des marques telles que La Poste, Orange, Engie, Louis-Vuiton, PMU, Monoprix…, estime maîtriser deux des briques qui alimenteront la croissance des prochaines années.