Il y a un peu moins de deux mois, le vice-président de HP en charge des solutions de stockage pour la région Asie-Pacifique, Adrian Jones, se dirigeait vers la sortie sans explications. Il est vrai qu’il n’était pas le seul à
prendre ce chemin, Marcela Perez de Alonso (ressources humaines), Michael Mendenhall (marketing) et Randy Mott (communication), l’ayant précédé.
On apprend aujourd’hui que l’homme entretenait une relation amoureuse avec une subordonnée australienne. Si l’on en croit une plainte déposée par HP devant la Justice américaine, Adrian Jones avait profité de sa situation pour favoriser la carrière de la dame qui avait ainsi bénéficié d’une promotion et d’une augmentation de salaire conséquentes. Plus grave encore, les frais de cette liaison (nuits d’hôtel, notes de restaurant….) étaient couverts par de fausses notes de frais.
De là à penser que c’est la découverte de cette amourette coûteuse qui a provoqué le départ d’Adrian Jones il n’y a qu’un pas que l’on ne franchira pas; En effet, l’homme était également un ami de son ancien patron, Mark Hurd, ami qu’il a d’ailleurs rejoint après avoir quitté HP. Il n’est donc pas exclu que c’est à cette deuxième relation que l’on doit son départ.
Mais l’affaire ne s’arrêterait pas là. La plainte déposée à la Cour supérieure de justice de l’Etat de Californie, laisse en effet entendre qu’Adrian Jones a emporté dans son PC des documents confidentiels (plans stratégiques et financiers, liste des clients, témoignages de clients descriptions de services, praix, ristournes marges….). Des documents qu’il aurait donc apporté sur un plateau d’argent à Oracle. Ce dernier, qui aime bien jouer à l’arroseur, pourrait bien à son tour être arrosé.