L’hébergeur nordiste est emblématique de cette nouvelle génération d’entreprises IT qui se jouent de la crise. Créée en 2007 sur fonds privés, l’entreprise est rentable depuis 2009 ce qui lui permet de s’autofinancer.

Elle s’apprête à terminer son exercice fiscal 2012 sur un chiffre d’affaires de l’ordre 4 M€, en croissance de 30%, et compte 25 collaborateurs.

Runiso s’adresse à une clientèle de e-commerçants et de vépécistes traditionnels à qui elle fournit des prestations d’hébergement d’applications web critiques. Autre vecteur de business : l’hébergement de sites éphémères à très fort trafic généralement dans le cadre de lancements de nouveaux produits pour des clients du secteur automobile ou du luxe. Un business en plein essor qui a représenté 20% de son activité cette année.

Runiso héberge les infrastructures de ses clients mais de plus en plus s’appuie sur sa propre plate-forme, plus souple et plus optimisée. La société opère un réseau de plusieurs gigabits de bande passante et est présent sur plusieurs points d’échange Internet européens. Elle utilise des serveurs et des baies de stockage IBM et Fujitsu dispersées dans plusieurs centres de données neutres de la région parisenne (Equinix, Interxion, Telehouse) et s’appuie sur l’offre de Datacore pour répliquer ses données.

Anticipant l’évolution du marché, Runiso a également noué des liens avec Amazon et Microsoft Azure en vue de proposer de la facturation à l’usage, encore plus de souplesse et de réactivité et des tarifs plus compétitifs. « Mais les clients restent encore réticents à migrer leurs infrastructures dans le cloud public, note Sébastien Baert, directeur associé de Runiso. Ils utilisent volontiers des applications Saas pour leurs ressources humaines, leurs outils de messagerie ou leur marketing mais pas encore d’infrastructures sous forme de service. »

Autres partenaires indispensables au fonctionnement harmonieux de Runiso : les SSII et les agences Web, qui développent les applications et sites qu’il héberge. « Pour fournir un bon service, à savoir disponibilité, performance et sécurité, il est indispensable qu’il y ait une bonne entente entre les personnes qui développent et celles qui s’occupent des indrastructures », professe Sébastien Baert. Runiso travaille ainsi avec les plus grandes SSII et web agencies françaises.

 

Pour 2013, Sébastien Baert table sur une croissance comprise entre 20 et 30%, toujours portée par la migration de ses clients des catalogues papier vers le digital (notamment les vépécistes), et l’essor des services hébergés. « Cartes de fidélité, programmes CRM, applications mobiles : il ne reste plus grand-chose qui y échappe encore aujourd’hui », souligne Sébastien Baert. Ce dernier espère également récolter les fruits de ses investissements dans la certification PCI DSS, le standard de sécurité des données de paiement par carte, obtenue en mars dernier et qu’il serait le seul hébergeur à détenir en France.