Suite à un incendie, qui a interrompu la production d’une importante usine de fabrication, la pénurie larvée de batteries pour portables s’est brusquement aggravée. Les prix devraient s’en ressentir.

 

L’incendie qui s’est déclenché le 3 mars dans l’usine de LG Chem (filiale de LG), deuxième plus gros fabricant Sud-coréen de batteries pour ordinateurs portables, pourrait entraîner une pénurie significative de batteries. Des grandes marques telles que HP, Dell ou Asus seraient touchées. Ce dernier a d’ores et déjà admis que ses livraisons du deuxième trimestre allaient être impactées et qu’il n’arriverait pas à faire face à la demande. Un événement qui intervient au plus mauvais moment pour le fabricant, qui prévoit de lancer la seconde génération de ses Eee PC en juin. Autant dire que les problèmes de livraisons constatées au premier trimestre par les distributeurs sur la première génération des Eee PC ne sont pas prêts de s’arranger.

Cet incendie, qui devrait interrompre la production pour trois mois, intervient dans un contexte déjà tendu sur le marché des batteries pour portables. Le secteur reste en effet marqué par l’affaire des batteries explosives, qui avait débouché en 2006 sur le retour et la destruction de millions de batteries. Conséquence : la production est constamment restée à la traîne de la demande durant toute l’année 2007.

L’incendie de l’usine LG Chem, qui suit de quelques mois un incendie comparable dans une usine Matsushita (Panasonic), devrait contribuer à aggraver cette situation de pénurie larvée. Du coup, tout le monde s’attend à des augmentations de prix substantielles. Toutefois, l’écroulement du dollar par rapport à la devise européenne devrait compenser en partie cette évolution défavorable, comme le confirme Lionel Hababou, dirigeant de l’importateur spécialisé dans les batteries de remplacement DLH Energy.

« On nous a effectivement annoncé des ruptures et des hausses de prix sur les batteries pour portables mais en raison de l’évolution de la parité euro-dollar, c’est le contraire qui se produit : à partir du 1er avril, nos tarifs vont enregistrer une baisse de l’ordre 15% en moyenne », assure-t-il. Reste que l’importateur a prévenu ses clients : alors qu’il ne révise habituellement ses tarifs qu’au maximum une fois par an, une nouvelle révision des prix interviendra dès octobre prochain. Un signe supplémentaire de l’incertitude qui règne sur le marché.