Externalisation, consolidation des infrastructures, « green IT », ou tout simplement besoin de sang neuf après le gel des embauches : quels sont les facteurs susceptibles de tirer les embauches en 2010 ?

Mardi prochain, 15 décembre, le centre de formation Homecom organise dans les locaux de Microsoft une conférence sur le thème de la pénurie des compétences qui commence à poindre sur certains métiers et technologies. Une réunion placée sous le signe des  mutations induites par la crise économique et qui se propose de donner des clés aux chefs d’entreprise de l’écosystème Microsoft pour recruter efficacement. Doit-on en conclure que les embauches vont reprendre en 2010 dans le secteur IT ?

Pas exactement à en croire les faiseurs de prospectives de tout poils et notamment le Syntec Informatique, qui anticipe environ 20 000 embauches d’informaticiens en 2010, soit à peine plus que d’emplois supprimés. Mais, comme le souligne Pierre François, pdg d’Homecom, « les emplois proposés aujourd’hui ne sont pas ceux perdus depuis septembre 2008 ».


L’externalisation, l’un des princiapux levier de transformation des entreprises

L’un des principaux leviers de transformation de l’informatique des entreprises est l’externalisation. En septembre, le relevé barométrique de PAC Consultants, concernant ce segment du marché des services et logiciels, confirmait par ailleurs une croissance de 6% pour l’infogérance d’infrastructures en 2009 qui devrait se prolonger en 2010. Cette croissance devrait se traduire en créations d’emplois (l’offshore n’absorbant pas encore tout ce potentiel) et notamment en managers de contrats, directeurs de projets, architectes d’entreprise et spécialités de la sécurité.

Autre segment du marché d’emploi impacté par le double effet de la recherche de compétitivité et de l’évolution des technologies, avec force externalisation (SaaS), l’intégration des applications de mobilité.  Un chantier lui aussi à la source d’une complexité qu’il convient de gérer au plus près. Maîtrise d’ouvrage, pilotage de projet, assistance fonctionnelle, mais aussi développement, déploiement, maintenance et service de sécurité sont autant de raisons d’embaucher des professionnels affûtés.

Les profils de développeurs et vers les profils de managers techniques très convoités

D’une manière générale, les recruteurs s’orienteraient ainsi plus qu’avant vers les profils de développeurs et vers les profils de managers techniques. « Les développeurs n’ont jamais été aussi convoités », soutient Julien Codorniou, patron de BizSpark, le programme de soutien aux start-up de Microsoft, cité par Itespresso.fr.

Quand à l’effet de pénurie, il serait renforcé par la crise qui décourage les candidats à jouer la carte de la mobilité. D’autant plus que le gel des salaires quasi-généralisé n’y incite guère. Pourtant, une étude Expectra/lesjeudis.com relevait que deux-tiers des informaticiens en poste (3700 professionnels interrogés) envisageaient de changer d’emploi pour gagner plus, 37% se disant affectés dans leur évolution de carrière par les effets de la crise et du gel des salaires qu’elle a entraîné.