Henry-Michel Rozenblum est secrétaire général du groupement de revendeurs VDN et DG de l’intégrateur Rise. Il détaille pour Channelnews les étapes marquantes de sa carrière et se livre au questionnaire de Proust.

 

Henry-Michel Rozenblum cumule les responsabilités et les expériences. Secrétaire général du groupement de revendeurs VDN (qui compte vingt-huit membres), il est aussi délégué général de l’ASP Forum (Association des fournisseurs d’applications en ligne) et, depuis un an, directeur général de Rise, un prestataire informatique spécialisé dans le stockage. Une fonction de direction générale à laquelle il arrive presque par hasard après une carrière de plus de vingt ans à tracer son sillon dans le développement des ventes et le marketing. Ses armes, il les fait chez Digital où il passe par différentes fonctions (dont celle de directeur d’une équipe de ventes indirectes) avant de finir directeur division stockage.

 

C’est aussi chez Digital qu’il s’initie aux relations sociales en cumulant ses fonctions de manager de division avec celles de délégué syndical au moment du rachat par Compaq. Après un passage de 36 mois chez Logix, où il peaufine sa connaissance du channel, il se lance à son compte. En tant que consultant, il multiplie les missions pour le compte de clients comme Quastar, Orditec ou Datasave. Et lorsqu’il y a un an, on lui propose d’appliquer lui-même les conseils qu’il venait de prodiguer pour relancer l’activité de l’intégrateur stockage parisien Rise, il accepte de relever le défi accédant ainsi pour la première fois à un poste de direction générale. « Un rôle difficile mais passionnant ».

 

La vie de DG

La réponse est dans la question. Ce n’est pas une fonction mais une vie qui déborde largement sur le temps réservé à la vie privée. Heureusement, c’est passionnant.

Votre prochain défi professionnel

La croissance externe pour RISE ou l’association forte avec une structure présente sur nos marchés. Et à fond dans le « toujours plus de services. »

Si c’était à refaire ?

Je replongerais, les yeux fermés (cela pique moins). Je regrette de ne pas l’avoir fait plutôt. C’est grisant, même dans la difficulté.

Le syndicalisme

Une expérience grâce à laquelle je n’oublie jamais de placer mes collaborateurs au cœur de ma stratégie. Il faut aimer les gens sans tomber dans le moindre paternalisme aussi insupportable que ridicule.

De la difficulté de faire vivre un groupement

L’expérience a été très enrichissante : elle m’a appris l’humilité, la patience et la communication pour avancer en ne comptant que sur ma capacité à motiver la bonne volonté des membres. Et ça marche !  Mais il faut avoir un caractère de bonze.

L’inorganisation de la profession

Les NTIC sont l’industrie qui bouge le plus vite. Les acteurs de la distribution n’ont pas le temps de s’organiser comme d’autres professions parce que le paysage technologique n’offre aucune stabilité. Sans compter le caractère très souvent solitaire des dirigeants d’entreprise.

SaaS ou ASP ?

Cheval ou destrier ?

Votre truc pour recharger les piles

Le contraire de ce qu’on fait avec des piles. Je me débranche et je me plonge dans un bouquin de philo, histoire de vérifier que j’ai bien fait d’opter pour des études technologiques.

Une technologie prometteuse

Les piles rechargeables par Wi-fi. Ce n’est presque pas une blague.

L’industrie IT et l’environnement

Au lieu de livrer obligatoirement Vista avec leurs PC, les constructeurs devraient fournir un panneau solaire photo-voltaïque. Il ferait office de cloison dans les bureaux ou de tableau à accrocher au mur en remplacement des photos de Manhattan d’avant le 11-09.

Ce que les fournisseurs n’ont pas compris

Les éditeurs métiers, les SSII et les intégrateurs ne raisonnement pas au « quarter » mais au projet. Inutile d’essayer de les convaincre, c’est congénital.

Une réussite/un échec

Avoir participé au sauvetage d’un dissident soviétique au siècle dernier.

Incapable d’utiliser la PSP de mon fils de 10 ans.

 

Lire la biographie en page 3 {mospagebreak}

1984 : Diplômé de l’école d’ingénieurs ESME. Entre comme ouvrier dans l’entreprise familiale de fabrication de cire à épiler. En profite pour informatiser la gestion de la société.

1985 : Entre chez DEC France comme commercial en charge de la promotion du Micro Vax.

1987 : Consultant markting chez DEC. « Très analytique, très loin du réel… fatigant »

1989 : Directeur commercial chez Somelec. Chargé de structurer la division informatique de cette PME de 300 personnes spécialisée dans la métrologie et la production de convertisseurs électriques. Les commandes s’écroulent après la fin de la première guerre du Golf.

1992 : Retour à la case DEC ou plus exactement d’une filiale, la DEE (Digital Equipment Entreprise), en qualité de directeur de l’équipe télémarketing (25 personnes), en charge des ventes indirectes de machines intermédiaires auprès d’une clientèle d’intégrateurs et d’éditeurs indépendants.

1994 : Premier plan social chez Digital. L’équipe vente indirecte est épargnée mais est réintégrée à Digital

1996 : Deuxième plan social. Nommé patron de la division stockage. Devient délégué syndical CGC. « Je pense qu’il y a une voie médiane entre les positions jusqu’au-boutistes des CGT/CFDT qui ne veulent pas entendre parler de plan social et les dirigeants qui brillent par leur aveuglement. Malgré le contexte, ce sont mes deux meilleures années professionnelles. J’apprends beaucoup au contact des trois PDG successifs de Digital et ma division est même la seule à atteindre ses résultats sur la période ».

1998 : Le rachat par Compaq se traduit par 700 départs au lieu des 500 prévus. « C’est le choc des cultures. Tous les managers de Digital sont éliminés. Je reste encore un an, le temps de me familiariser avec la méthode Compaq, et notamment les relations avec les grossistes et les revendeurs grands comptes. Mais je quitte le groupe en décembre 1999 faute d’être suffisamment « two thousand compliant ».

2000 : Directeur du développement en charge de la création de la cellule stockage chez Logix. Puis Directeur marketing produits.

2003 : Se lance à son compte. Premier client : Quastar qui lui confie un poste de directeur marketing à temps partagé lors du démarrage de son activité en France

2004 : Secrétaire général de VDN

2005 : Délégué général de l’ASP Forum

2007 : DG de Rise