La 6ème édition du Truffle 100 évoque la bonne résistance du secteur de l’édition logicielle qui continue de créer des emplois en France et d’innover malgré la crise. Les PME se distinguent par leur dynamisme.
Truffle Capital, vient de publier son palmarès annuel des 100 premiers éditeurs de logiciel français réalisé avec le concours des analystes du CXP (Centre d’eXpertise des Progiciels) et du Syntec informatique. La 6ème édition du Truffle 100 France met l’accent sur la bonne tenue d’un secteur qui, malgré la crise, a créé 500 emplois de R&D.
« L’industrie du logiciel reste résolument innovante et tournée vers l’avenir, en créant des emplois au plus profond de la crise et en investissant plus en 2009 qu’en 2008 dans la recherche & développement. Plutôt que de sacrifier au court-termisme, les éditeurs sont de pragmatiques optimistes dont 45% pensent que la reprise leur profitera », se félicite Bernard-Louis Roques, co-fondateur et directeur général de Truffle Capital dans un communiqué.
Ainsi, d’après l’enquête, 750 millions d’euros ont été consacrés en France à la R&D contre 700 millions en 2008 tandis que l’effectif total des sociétés a grimpé de 51.198 personnes en 2008 à 53.933 salariés. Avec 20% de l’effectif total, le nombre de chercheurs est resté globalement constant depuis 2006 malgré la crise. Par ailleurs, 63% des éditeurs n’envisagent toujours pas de délocaliser leur R&D. Il est vrai qu’en 2008, ils étaient 68% à penser ainsi.
Autre bonne nouvelle, le chiffre d’affaires des éditeurs parvient à progresser, passant de 3,8 milliards d’euros en 2008 à 4 milliards d’euros en 2009. Toutefois les profits baissent, tombant de 7,6% à 4,3% du CA. Par ailleurs, l’impact de la crise s’est fait plus sentir sur les gros éditeurs que sur les petits, puisque seulement 60% des 50 plus conséquents ont connu une année en croissance ou stable, contre 76% pour les 50 plus modestes.
Le SaaS et le cloud moteurs du secteur
L’année 2009 confirme également le changement qui s’opère depuis quelque temps. « Nous avons été les témoins de ces nouvelles lames de fond que sont le SaaS, le cloud, l’open source ou la virtualisation. Autant de concepts et de technologies qui sont en train de changer profondément et durablement la donne », estime Laurent Calot, président du directoire du CXP.
Comme les autres années, on constate une répartition très inégale des sociétés en terme de poids. Ainsi, le leader Dassault Système concentre à lui seul 31% des marchés boursiers contre seulement 10% pour la dernière moitié des sociétés du classement. Cependant, le nombre de sociétés cotées ne cesse de croître depuis 2004. On en compte aujourd’hui 33 contre 30 un an plus tôt.
On note par ailleurs la sortie de 6 éditeurs du classement, dont trois ont été rachetés par des sociétés (Sysload Software acquise par Orsyp, Vivéo rachetée par le Suisse Temenos et Etap-on-line passé sous le contrôle de l’Américain Concur). Ces rachats, deux fois moins nombreux qu’en 2008, marquent tout de même une certaine difficulté des entreprises françaises à maintenir leur indépendance au sein du secteur.
Les deux régions principales du marché de l’édition restent l’Ile-de-France, avec 79% du CA total, 82% de l’effectif total et 78% de l’effectif R&D; et la région Rhône-Alpes, avec 11% du chiffre d’affaires total, 8% de l’effectif total et 9% de l’effectif R&D.
