Le CE d’Altran Sud-Ouest avait saisi le TGI de Toulouse pour s’opposer au plan de départs volontaires de 500 personnes. La Justice vient de suspendre cette mesure en attendant un jugement sur le fond.

 

Le plan de départs volontaires des salariés (PPDV) d’Altran est suspendu par ordre du Tribunal de grande instance de Toulouse, an attente d’un jugement sur le fond qui interviendra le 15 octobre. Saisis par le comité d’établissement du site de Blagnac (Haute-Garonne), les juges ont souligné l’absence de mesures de reclassement interne proposées aux candidats au départ alors que l’entreprise recrute par ailleurs 300 personnes. Les syndicats reprochaient également à la direction du groupe d’avoir informé le CE pendant l’été, alors que de nombreux élus étaient en congés.

De son côté, l’avocat de la société a insisté sur le fait que le PPDV, n’était pas un licenciement mais une mesure volontaire. Avec ce plan, la Altran comptait réduire de 500 personnes ses effectifs, dont 50 dans le Sud-Ouest. Bien que prononcé par un tribunal toulousain cette mesure s’applique sur la totalité du territoire national. Rappelons que la SSII avait déjà supprimé 500 postes au cours du 1er trimestre.

Fin août, Altran a annoncé une perte de 30,2 millions d’euros pour le 1er semestre ainsi qu’un résultat opérationnel courant d’à peine 8,9 millions d’euros, contre 58,7 millions d’euros il y a un an. La société, très présente dans l’automobile, souffre des difficultés inhérentes à ce secteur.