Au moment où les syndicats et le Syntec rompaient les négociations sur le chômage partiel dans les SSII, Altran annonçait pour cet été un plan de départ volontaire de 500 personnes, conséquence du recul du secteur automobile.

 

 

Chez Altran on doit se souvenir avec nostalgie de 2008, année où la société occupait la 8ème place du classement PAC 01 Informatique des sociétés de services et affichait un taux de croissance de 3,7% (avec toutefois un bénéfice net en baisse de plus de 40%). En 2008 aussi, Altran rejoignait la section « télécoms » du pôle de compétitivité parisien System@tic.

 

Hélas, le redéploiement vers des secteurs plus porteurs comme celui des télécommunications justement ou vers les niches de l’aéronautique ou de l’espace n’aura pas suffi à combler la chute des contrats dans le secteur de l’automobile et à faire plonger le chiffre d’affaires. La société de conseil a dû se résoudre à annoncer hier la suppression de 500 nouveaux postes qui viendront s’ajouter aux 500 départs enregistrés au cours du premier trimestre.

 

Il s’agit de départs volontaires insiste-t-on à la direction du groupe qui souhaite ainsi répondre à la mutation profonde du secteur automobile. Or cette mutation, la nécessité de mettre sur le marché des véhicules moins gourmands pourrait au contraire relancer la R&D dans le secteur.

 

L’échec des négociations entre le Syntec et les syndicats au sujet du chômage partiel a sans doute peser dans la balance. A moins qu’il ne s’agisse d’un moyen de faire redécoller les discussions. Le spectre des suppressions de postes est un aiguillon éprouvé pour nombre d’entreprises. Et ce depuis bien avant l’apparition des TIC.