Le netbook fait beaucoup parler de lui ces derniers temps. Si certains annoncent sa mort prochaine, d’autres comme Yves Lagier, le PDG de Surcouf, lui prédisent un bel avenir. Mais à quel prix ?

 

Il y a tout d’abord eu cette enquête américaine selon laquelle le produit décevrait ceux qui ont succombé à ses charmes démocratiques. Le taux de satisfaction serait même inférieur de 40% à celui rencontré chez les utilisateurs de potables classiques. Pire encore, la méfiance envers le « portable du pauvre » semble consensuellement partagée par Intel et par son concurrent AMD.

 

Il y a ensuite ces rumeurs selon lesquelles Dell arrêterait la commercialisation de son Inspiron Mini12. Il y a enfin cet interview récente de Christian Moulin publiée sur le site de Distributique dans laquelle le directeur de la division grand public de HP déclarait crânement « Dans un an le segment des netbooks n’existera plus ». De fait, les prévisions du constructeur ont fondu comme neige au soleil puisqu’il aurait écoulé peine 400.000 machines en 2008 au lieu du million escompté initialement.

 

Optimisme chez certains

 

Ce pessimisme n’est toutefois pas partagé par tout le monde puisqu’une étude d’ABI Research prévoit de son côté 35 millions de netbooks vendus en 2009 dans le monde. Un chiffre qui tient probablement compte des terminaux indiens à 10 dollars annoncés pour bientôt.

 

Il ne faut toutefois pas aller si loin pour recueillir un avis optimiste sur la question puisque le PDG de Surcouf, Yves Lagier, affirme avoir vendu 30.000 de ces machines en 12 mois. « Nous aurions pu faire mieux, malheureusement le marché ne nous approvisionnait pas suffisamment au début. »


Il balaye les mauvais taux de satisfaction d’un revers de la main. « Il y a eu très tôt des commentaires à ce propos. Or, les taux de retour sont chez nous tout à fait dans la moyenne. Il y a sans doute eu des problèmes chez quelques revendeurs qui ne connaissaient pas suffisamment Linux. Ce n’est pas le cas chez Surcouf. »


Le cannibalisme du marché, il ne veut pas non plus en entendre parler. « C’est un produit complémentaire. C’est le premier ordinateur vraiment mobile et compatible. Il n’a absolument pas fait de tort à nos portables premier prix. Ce sont d’ailleurs eux qui se vendent le mieux. Je serais un peu plus prudent pour ce qui concerne le haut de gamme. »

 

Sony s’y lance à son tour

 

Selon Yves Lagier, les netbooks poursuivront leur bonhomme de chemin en 2009. « On ne constate pas de lassitude dans le marché des netbooks. Les ventes de janvier ont été très soutenues malgré l’absence de nouveaux modèles. Ceux-ci arriveront à partir du mois de mars. »

D’ici là, il annonce en avant-première un netbook haut de gamme, le Sony Vaio P. « Un hybride de 600 grammes avec un écran exceptionnel, facile à utiliser. » Une machine qui vaudra 999 euros (hors remise de 15% à valoir sur un prochain achat pour les détenteurs de la carte @vantages du magasin) mais que « Sony ne positionne pas ce modèle parmi les netbooks», reconnaît cependant Yves Lagier.