Les actions de Nvidia ont augmenté de 2,3% mercredi après-midi pour atteindre un cours record de 404 dollars, plaçant la capitalisation boursière du fabricant de composants graphiques à 248 milliards de dollars, juste au-dessus de la valeur de 246 milliards de dollars d’Intel,.
Comme le rappelle Reuters, les actions de Nvidia ont surperformé depuis que le fondeur est sorti de son pré carré – le PC – pour s’aventurer sur d’autres terrains comme l’IA, le véhicule intelligent et les datacenters pour lesquels il s’est offert Mellanox, soufflé à… Intel. Sa diversification, Intel l’a moins bien gérée comme le démontre les errements de la société sur le marché des smartphones. Ses revers dans sa chaîne d’approvisionnement en raison de la pandémie, des coûts plus élevés liés au développement des prochains processeurs Tiger Lake de 10 nanomètres, ainsi que la concurrence des fabricants étrangers n’ont pas favorisé son cours de bourse. Celui-ci a perdu 3% en 2020 alors que celui de Nvidia a grimpé de 68%.
Les investisseurs ont parié que le passage au travail à distance en raison de la pandémie de coronavirus continuera d’alimenter la croissance rapide de l’activité datacenter de Nvidia. Ils s’attendent donc à un bond de 34% de ses revenus pour atteindre 14,6 milliards de dollars. Ils estiment en revanche que ceux d’Intel augmenteront de 2,5% à 73,8 milliards de dollars. Comme on le voit ce dernier n’est pas menacé sur le plan du chiffre d’affaires, mais sur celui de la croissance des bénéfices. Les actions de Nvidia se négocient actuellement à 45 fois les bénéfices attendus, tandis que les échanges d’Intel se limitent à 12 fois les bénéfices attendus.
On ne sait pas si le basculement intervenu côté valorisation opéré mercredi se vérifiera sur le long terme. En attendant, 24 heures après, l’écart se creuse. A l’heure où nous écrivons ces lignes, la valorisation de Nvidia atteint 254,30 milliards de dollars, contre 246,25 milliards de dollars pour son voisin de Santa Clara.