La récession américaine a eu un impact sensible sur les comptes de Valtech mais la France continue d’enregistrer une croissance honorable, selon Claude Puppatti, directeur général France.

 

Channelnews : Vous êtes arrivé à la direction générale de Valtech France au mois de décembre. Dans quel contexte s’inscrit votre nomination et quelles sont vos priorités ?

 

Claude Puppatti : Je succède à Jean-Yves Hardy, fondateur de Valtech, qui a quitté la société en mai 2008. Mon rôle va bien-sûr être de développer les ventes mais j’ai surtout pour mission de coordonner l’action des cinq entités de Valtech France, les agences parisienne et toulousaine de Valtech Technology (activité de conseil), Valtech Agency (ebusiness), Valtech Axelboss ((conseil en management) et Valtech Training (formation). Ces cinq entités ont été gérées de manière autonome jusqu’à présent et il est nécessaire d’uniformiser leurs processus internes, de leur donner une culture commune et de mutualiser certains coûts de structure.

 

Le groupe vient d’annoncer une baisse de ses revenus et de ses résultats en 2008. Quelle est la tendance pour 2009 ?

 

Claude Puppatti : En effet, le chiffre d’affaires a reculé de 6% en 2008 à 100,6 M€ en raison de la récession qui a frappé violemment nos filiales américaines et britannique. En revanche, la France, à l’instar des autres filiales continentales européennes du groupe, a continué de progresser avec des revenus en hausse de 5,9% à 34 M€. Cette année, nous avons annoncé un recul encore très marqué du chiffre d’affaires groupe autour de 80 M€, toujours en raison de la crise américaine. En revanche, les revenus devraient se maintenir en France. Nous projetons même une légère croissance et une augmentation de l’effectif net. Celui-ci devrait se rapprocher voire dépasser les 300 personnes à la fin de l’année contre 266 à fin décembre 2008.

 

Qu’est ce qui vous permet d’être aussi optimiste ?

 

Claude Puppatti : Nous enregistrons un bon dynamisme de l’activité de chacune de nos cinq entités. Cela tient au fait que elles sont chacune positionnées sur un segment porteur. Valtech Agency voit sont activité tirée par le la croissance toujours forte du marché du commerce électronique. Valtech Axelboss, qui est très implantées sur le secteur de la banque-finance profite d’une forte demande pour des missions de refonte de process et les projets autour des nouvelles contraintes réglementaires. Le fait qu’une partie de notre rémunération est indexée sur les économies que nous générons participe également de notre succès.

Valtech Technology bénéficie pour sa part de notre avance dans les technologies agiles, constituent l’une de nos expertises phares. C’est un domaine qui se développe toujours et où les carnets de commandes sont toujours prometteurs. Quant à l’activité formation, elle surfe sur la montée des intercontrats qui pousse les entreprises à envoyer leurs ingénieurs en formation. Nous enregistrons des volumes supérieurs à ce que nous attendions.

 

Votre groupe est également connu pour son expertise dans le domaine du PLM (Product Life Management). N’est-ce pas également un axe stratégique ?

 

Claude Puppatti : L’activité PLM est relativement nouvelle en France. C’est une compétence qui a été développé par notre filiale allemande. Mais elle est en train de se diffuser en France, notamment dans le cadre du développement de notre activité avec le secteur de l’aéronautique, de l’automobile et de la défense, qui représente l’un de nos axes stratégique cette année. C’est le bon moment pour investir car le PLM, en contribueant à réduire les cycles de conception et d’industrialisation des produits, est générateur d’économies pour les clients.