EDS vient de transférer plus de 500 collaborateurs vers Effitic, une société de services créée en-nihilo par les dirigeants de Prologue Software. La société vise un chiffre d’affaires de 42,5 M€ en 2009.

 

La cession des activités services applicatifs d’EDS est effective depuis le 7 mai dernier. Comme prévu, les 523 personnes concernées ont été transférées immédiatement vers Effitic, une structure créée ex-nihilo par Eric Dermont, PDG de Prologue Software et son directeur général Luc Pévère. L’opération, approuvée avec des réserves par le comité d’entreprise d’EDS, n’a apparemment pas soulevé d’opposition majeure parmi les salariés transférés.

 

Le modèle d’Effitic est celui d’une société de services informatiques traditionnelle orientée assistance technique, réalisation de petits projets au forfait. La société dispose d’une expertise forte en billettique (via son client RATP) et dans le développement applicatif. Parmi ses principaux clients, on trouve Alcatel, Renault, la SNCF et la RATP. La société a prévu de réaliser environ 42,5 M€ de chiffre d’affaires sur son premier exercice contre 45 M€ pour le périmètre concerné en 2008.

 

Une faible présence dans l’Est

 

L’effectif se répartit sur une demi-douzaine de sites, dont les principaux sont ceux de Nanterre (168 personnes) et de Nantes (166 personnes). La SSII compte également des implantations à Brest (70 personnes), Toulouse (55 personnes), Rennes (42 personnes) et Lyon (23 personnes). La direction s’est engagée à ne pas licencier et même à recruter. Ainsi, une dizaine de personnes sont en cours de recrutement pour assurer les fonctions administratives.

 

Dans l’immédiat, la société a prévu de développer en priorité les sites de Lyon, Toulouse et Rennes, « notamment en embauchant un commercial (Lyon) pour trouver de nouveaux clients et en réalisant le cas échéant des opérations de croissance externe », explique-t-on en interne (il n’a pas été possible de joindre Eric Dermont malgré plusieurs tentatives). Des déménagements sont également prévus pour les sites de Nanterre, de Toulouse et de Lyon.

 

Quatre mois de trésorerie

 

En additionnant les fonds apportés par HP (3 millions d’euros de fonds de roulement + 7,5 M€ de dette sociale) et les fonds propres apportés par les fondateurs (environ 4 M€), la société dispose d’une trésorerie équivalent à environ quatre mois de salaires. De quoi tenir le temps que les clients suivent et que les facturations reviennent à leur rythme de croisière.