» La technologie peut mieux protéger la vie privée « . Voilà un avis tranché, sans ambiguité, rassurant dans cette période de suspicion généralisée à l’encontre des fournisseurs de services IT.
Précision qui a son importance : il est formulé par celui qui a révélé le scandale Prism, Edward Snowden en personne.
Interrogé à Moscou par deux journalistes du Guardian, l’ancien administrateur de la NSA donne quelques détails sur sa vie : » Non je ne suis pas un espion russe « , » Je peux vivre avec l’idée de terminer ma vie avec des chaînes à Guantanamo « .
Il insiste sur sa profonde méfiance à l’encontre de Google et Skype, deux outils qu’il n’utilise jamais.
Et invite les avocats, médecins, journalistes, comptables et tous ceux qui détiennent des informations confidentielles à prendre toutes les précautions possibles en matière de sécurité.
Il déconseille notamment d’utiliser Dropbox qu’il juge peu fiable et qualifie de complice du programme Prism. Il note à ce propos que Condoleezza Rice vient d’entrer au conseil d’administration de la société. Conseillère à la sécurité nationale puis secrétaire d’Etat aux affaires étrangères sous George Bush, cette femme politique américaine est considérée par Edgard Snowden comme peu regardante en matière de liberté civiles et de vie privée.
Il préconise en revanche l’utilisation de SpiderOak, un concurrent de Dropbox qui stocke les données après chiffrement par le client, ce dernier étant ainsi le seul à pouvoir y accéder.
Edward Snowden estime que le cloud doit se montrer vertueux. Les fournisseurs de services doivent traiter les informations de leurs clients sans en connaître le contenu. » C’est le seul moyen de prouver à leurs clients qu’ils peuvent avoir confiance en eux. «