PAC anticipe un ralentissement de la croissance des dépenses informatiques en France pour 2009. Mais celui-ci devrait être plus limité que celui qui risque d’affecter le reste de l’économie, et même épargner l’infogérance.
Une croissance plus modeste mais une croissance tout de même. C’est ce qu’anticipe le cabinet d’études Pierre Audoin Consultants (PAC) pour les dépenses informatiques en France en 2009 dans une étude intitulée « Comment aborder 2009 ? ». Celles-ci devraient progresser de 1,3% l’année prochaine contre 3% cette année. Ainsi, le secteur informatique tirerait mieux son épingle du jeu que le reste de l’économie, dont la croissance devrait être nulle.
Le segment des logiciels et services devrait encore mieux supporter la crise avec une croissance attendue autour de 3 à 4% contre un peu moins de 6% cette année (en léger recul par rapport à 2007). PAC note que l’infogérance et la tierce maintenance applicative pourraient même maintenir un niveau d’activité comparable à cette année. Les régions devraient être moins touchées que l’Ile de France (où se concentre 60 à 70% de l’activité).
Les PME plus vulnérables que les grands comptes
La banque et l’assurance devraient être les secteurs les plus touchés. A l’inverse les secteurs de l’énergie, les services récurrents et le secteur public devraient être épargnés. « Le secteur public a lancé de nombreux projets associés à des objectifs de retours sur investissements significatifs qu’il serait difficile d’arrêter », justifie Frédéric Giron, consultant en charge de l’étude. Les grands comptes devraient être moins affectés que les PME, dépendantes des grands donneurs d’ordre et plus exposées au risque de disparition.
Frédéric Giron reste toutefois optimiste. « Le potentiel de réduction du volume d’investissements en informatique est faible et la crise pourrait même, dans certains cas, engendrer de nouvelles opportunités de croissance », écrit-il. Explications : « contrairement à la crise des années 2000-2001, les budgets informatiques des entreprises sont aujourd’hui raisonnables, estime-t-il. Et après des années consacrées à rationnaliser leurs dépenses informatiques, elles disposent de peu de marge d’économie ».
Des moteurs d’investissements qui restent puissants
Autre motif d’optimisme : les moteurs d’investissements dans l’IT restent très puissants. Et de citer l’évolution des réglementations, l’ouverture de certains marchés protégés (transport ferroviaire, services postaux…) et même « l’IT Papyboom », dont il prévoit qu’il favorisera au minimum le recours à l’externalisation.
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