Cela fait à présent des mois que plusieurs gros investisseurs américains s’inquiètent de l’évolution des licornes à la croissance démesurée et à la rentabilité souvent nulle. Des investisseurs comme Mark Benioff ont décidé de ne plus mettre un penny dans ces start-ups et des fonds emblématiques comme Fidelity on réduit fortement la valeur de leur participation dans ces entreprises.

Aujourd’hui la méfiance semble gagner le secteur technologique tout entier comme en témoigne le dévissage du Nasdaq et du Dow Jones, ce dernier étant, il est vrai, également affecté par la baisse du baril de pétrole.

Vendredi dernier, le Nasdaq reculait de 3,8%. Depuis le début de l’année il a perdu 8,3%, tiré vers le bas par des valeurs emblématiques comme Apple (-7,7%), Cisco (-13%), Microsoft (-8,1%), Intel (-13,6%) ou Google (-6,07%). Une des chutes les plus spectaculaires est celle de Twitter qui s’est effondré de 22,5%.

Le risque économique qui pèse sur les relations avec la Chine accentue encore le malaise et on doit s’attendre, après la publication des résultats trimestriels le mois prochain à d’autres corrections qui pourraient avoir un impact sur l’emploi de ces entreprises sur leur management.

La France, bien que moins affectée par les valorisations galopantes, n’échappe pas totalement aux remous. On vient ainsi d’apprendre que le fondateur et actionnaire de Viadeo a été contraint d’abandonner son siège de PDG. La direction générale à  été confiée à l’investisseur néerlandais Renier Lemmens, un ancien patron de Paypal Europe. Le poste de président du conseil d’administration n’a pas encore été attribué. Viadeo, qui a abandonné le  le mois dernier le marché chinois qui plombait ses comptes a vu les pertes s’accumuler et sa valorisation boursière fondre au fil des mois. Le jour de son introduction en bourse à 17,10 euros en juillet 2014, le titre perdait déjà 17%. Depuis l’action a poursuivi sa chute atteignant son plus bas à 1,62 euro. La nouvelle du changement de gouvernance lui a fait reprendre un peu de couleur à 1,66 euro.