A l’occasion de la présentation des résultats de Vision IT, le fondateur et co-président du groupe, Marc Urbany, fait le point sur la société. Celle-ci a fait son entrée sur le marché de la PME grâce au cloud.

 

Channelnews : Vous venez de présenter vos résultats du premier semestre. Peut-on dire que la crise c’est du passé ?


Marc Urbany : En 2009 notre chiffre d’affaires était équivalent à celui de 2008. Cette pause était due à la crise mais nous avons réussi à dégager une bonne marge opérationnelle. Le creux de l’activité s’est produit au cours du dernier trimestre 2009. Il y a eu ensuite une reprise de la croissance.

Notre chiffre d’affaires a d’ailleurs progressé de 15% à 49 millions d’euros au cours du premier semestre, en incluant 4 mois d’exercice de GFI Informatik, notre acquisition allemande. Notre EBIT est en croissance de 7% et notre profit net passe de 1,8 millions d’euros à 2,3 millions d’euros.

L’objectif 2010 était d’atteindre les 100 millions d’euros et nous sommes dans cette tendance.

En fin d’année, nous devrions tourner autour de 8 millions d’euros de marge opérationnelle.

Quels sont les fait marquants du premier semestre ?


Marc Urbany : Nous avons réalisé 2 acquisitions significatives : une en Allemagne et une autre aux Pays-Bas. La première représente un chiffre d’affaires de 23 millions d’euros et la seconde plus de 10 millions d’euros.

Vous envisagez d’autres acquisitions dans un avenir proche ?


Marc Urbany : Nous n’envisageons pas d’autres acquisitions aussi importantes à court terme, mais quelques petites acquisitions stratégiques en Italie ou au Portugal par exemple.

Nos dernières acquisitions ont permis un rééquilibrage géographique en direction du Nord actuellement en croissance, le Sud étant moins dynamique. Nous sommes très satisfait de ce rééquilibrage et de l’intégration de la société allemande qui était tout juste à l’équilibre en début d’année alors qu’aujourd’hui elle dégage un EBIT de 4%. Nous sommes donc un peu en avance sur notre projet d’atteindre 6% en 2 ans.

Vous avez lancé au mois de juin une offre de cloud computing privé. S’agit-il d’un virage important ?


Marc Urbany : Nous voulons mettre l’accent sur le déploiement d’offres qui génèrent de la croissance. Le cloud computing est une offre à forte valeur ajoutée et à forte marge qui améliore la situation de l’entreprise en Europe.

Nous allons mettre à disposition des applications développées par nos soins et dédiées aux métiers de nos clients sur les plateformes de partenaires. Nous avons également deux offres packagées de cloud privé : Workany pour les PME/PMI de 0 à 100 utilisateurs et Neoula pour nos clients qui comptent de 100 à 1.000 abonnés. C’est une offre complète avec de la bureautique, un ERP, de la gestion d’entreprise etc.

Nous avons une autre approche qui consiste à accompagner nos clients pour mettre en oeuvre le cloud computing au sein de l’entreprise. Nous avons ainsi un grand groupe qui a mis en place une facturation dématérialisée à destinations de ses clients professionnels et grand public. Notre serveur certifie ces factures. C’est du SaaS.

Les prestations de conseil de Vision Consulting Group, en matière d’assistance à la maîtrise d’ouvrage, de conduite du changement, de conformité aux normes sont également très importantes pour nous. La filiale allemande nous a apporté une équipe de consultants qui nous a permis de passer de 50 à 200 consultants. C’est plus de valeur ajoutée, plus de tarification. En Allemagne, un consultant est facturé 700 euros par jour.

Le cloud computing vous permet donc de faire du downsizing et d’entrer sur le marché de la PME.


Marc Urbany : Notre stratégie de référencement – nous sommes référencés auprès de plus de 85 grands comptes – est un fonds de commerce important qui représente un business significatif. Le cloud computing permet d’aider ces mêmes clients tout en nous permettant d’allers vers un clientèle moins structurée du point de vue des services achats. Nous en sommes très heureux.


Comment se porte Softoro, votre centre de développement « nearshore » espagnol ?


Marc Urbany : Il se porte très bien. Nous sommes passés de 16 prestataires à une équipe d’une trentaine de personnes à faible coût utilisée par le groupe pour réaliser des développements destinés à la France, à l’Espagne, à la Belgique.


Quelle est aujourd’hui la répartition du chiffre d’affaires entre les différents pays.


Marc Urbany : La France représente 38%, l’Allemagne 21%, la Hollande 11%, la Belgique également 11%, le Luxembourg 6%, l’Espagne 9%, l’Italie 3% et la Suisse, 2%. Le Nord de l’Europe pèse donc quasiment autant que la France. C’est un rééquilibrage.