Plus question de se cantonner à la virtualisation des seuls serveurs. C’est le signal envoyé par Cisco avec VXI, son offre dédiée à la virtualisation du poste de travail mais qui vise à promouvoir UCS.

Après s’être attaqué à la virtualisation des serveurs avec son architecture UCS, Cisco vise désormais les postes de travail. Virtualisés, bien sûr, pour rester dans le périmètre du centre de calcul et y asseoir un peu plus son emprise. Cette offensive se cache derrière trois lettres : VXI, pour Virtualization Experience Infrastructure. Tout y est de l’équilibrage de charge à la fourniture des applications en passant leur accélération sur le WAN, les appliances de sécurité, la commutation, le SAN, le routage, etc…, comme le constructeur le décrit lui-même dans l’architecture de référence pour VXI : une relecture du catalogue de Cisco via le prisme de la virtualisation du poste de travail.

Le lancement de VXI n’est pas désintéressé : il pousse clairement les DSI à s’orienter massivement vers un environnement dominé par l’écosystème Cisco, pour leur infrastructure VDI mais aussi, et tant qu’à faire, pour la virtualisation de leurs serveurs. VXI exploite pleinement UCS et supporte les composants Vblocks conçus coinjointement avec EMC aussi bien que les systèmes de stockage de NetApp. Il supporte également les clients Wyse ainsi que VMware View et XenDesktop de Citrix – rien ne semble pour prévu pour KVM. Au passage, Cisco en profite pour présenter deux clients légers conçus pour s’interfacer avec les systèmes de VoIP maison.

Reste à savoir si les entreprises auront intérêt à effectivement miser sur un environnement Cisco quasiment du sol au plafond. L’équipementier met en avant la simplification – avec notamment une administration centralisée de l’infrastructure avec UCS Manager. Mais les 729 pages du guide configuration de VXI ne traduisent peut-être pas parfaitement le message.

Et puis, l’offre peut, à certains égards, paraître disproportionnée : les 384 Go de mémoire vive supportées par les lames B250 sont clairement séduisantes pour certaines applications très lourdes. Mais sont-ils vraiment nécessaires pour des VM de postes de travail alors que la plupart des serveurs bi-socket actuel sont capables d’embarquer bien assez de mémoire vive pour faire confortablement fonctionner des postes de travail virtuels dans la limite classique de 8 VM pour 1 coeur de processeur physique.

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