Le numéro un mondial de l’IT a subi un ralentissement de ses ventes trimestrielles de PC et de services. Malgré la dynamique des serveurs et des produits réseaux, il revoit ses prévisions à la baisse.

 

Serait-ce le signe d’un nouveau retournement dans le secteur IT ? Toujours est-il que les résultats de HP pour son premier trimestre fiscal clos fin janvier ont déçu. Le chiffre d’affaires n’a progressé que de 4% à 32,3 milliards de dollars là où les analystes attendaient 32,96 Md$.

 

La faute aux PC grand public (notamment les netbooks), dont les revenus ont plongé de 12%, mais aussi aux services, qui ont reculé de 2%, en raison d’une raréfaction du nombre de contrats court terme. Rappelons que les PC et les services représentent réunis près de 60% du chiffre d’affaires de HP. En Europe les ventes ont progressé de 4% (mais non corrigés des effets de change les revenus ont stagné).

HP a néanmoins des motifs de satisfaction. Ses ventes de système de stockage, de serveurs et de solutions réseaux ont bondi de 22%, notamment grâce aux serveurs blade (+23%), et aux produits réseaux (+30%). La division stockage a enregistré +14%, les PC pro +11% et les solutions d’impression +7%.

En ce qui concerne les services, Leo Apotheker, le pdg s’est réjoui lors d’une téléconférence d’avoir engrangé de nombreuses grosses affaires sur le long terme (avec un deal à 1,4 Md$ et plusieurs deals à plus de 100 M$). Et si le chiffre d’affaires a déçu, la rentabilité s’est encore améliorée de 16% à 2,6 Md$.

Pour autant, le constructeur a revu ses prévisions à la baisse. Sur le deuxième trimestre, il n’attend plus qu’un chiffre d’affaires compris entre 31,4 et 31,6 Md$ et sur l’ensemble de l’exercice il n’anticipe plus que 130 à 131,5 Md$, soit 2 Md$ de moins qu’initialement.

Dans les prochains mois, HP entend concentrer ses efforts sur ses activités les plus rentables : les réseaux et le stockage. Il compte également mettre l’accent sur les logiciels et les solutions de mobilité. Leo Apotheker devrait en dire sur sa stratégie plus le 14 mars prochain lors d’un sommet à San Francisco consacré à ce sujet, nous apprend Computerworld.

 

Le cours de bourse s’est effondré de 10% au lendemain de l’annonce de ces résultats.